Luminae Vol.1 : Critiques La Dame perdue

Luminae est un récit d'heroic fantasy dans lequel nous allons suivre la aventures d'une Sainte (qui donne son nom à la série) et ses gardes du corps, des amazones aux capacités diverses et variées. Luminae, personnage on ne peut plus énigmatique, est une demoiselle très convoitée car elle est la source de toute magie. La posséder, c'est en quelque sorte contrôler le monde. Ses protectrices ont fort à faire, car des monstres dont on ignore l'origine sont à leurs trousses...

Pas de séquence d'ouverture classique dans ce premier tome de Luminae: on entre dans l'action dès les premières pages. La narration est très dynamique, voire nerveuse, et fait la part belle à l'action, elle-même servie par de jolies planches. Tout ceci au détriment des dialogues, souvent courts, et même absents dans plusieurs séquences. On a l'impression que Bengal a beaucoup misé sur l'impact visuel de sa série, tout en voulant créer une ambiance volontairement mystérieuse, à l'image de l'héroïne de l'histoire, Luminae, qui ne prononcera pas un seul mot dans ce tome!

Certains seront peut-être décontenancés par un tel traitement qui sort des sentiers battus... je fais malheureusement partie de cette catégorie. Si je reconnais à la série un fort potentiel scénaristique, j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie pour les protagonistes féminines, à la beauté glacée. Elles ne sont en effet guère attachantes: il n'y a aucun moment léger, elles sont complètement tournées vers leur mission; donnant par la même un ton très sérieux au récit. Les autres personnages, habitants du village ou seigneur accompagné de ses sujets, sont également préoccupés par des soucis qui, comme nous l'apprendront vite, sont tous liés !
En effet, une terrible menace plane sur l'univers dans lequel évoluent nos héros. A la tête de cette menace, un mystérieux garçon qui s'avère être un mage dragon. Sa transformation, impressionnante, nous fait bien évidemment penser à certains mangas, Dragon Ball ou Hunter x Hunter pour ne pas les citer. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise, car Bengal admet volontiers tirer une partie de son inspiration dans les bandes dessinées nippones.

Un titre prometteur qui, malgré des personnages pas vraiment séduisants, parvient à nous tenir en haleine grâce à un scénario bien fichu, qui s'épanouira sans nul doute dans le second opus (on l'espère en tout cas!).
A noter que l'édition proposée par Ankama est de très bonne facture, comme d'habitude.