Luca - Vétérinaire Draconique Vol.3 - Manga

Luca - Vétérinaire Draconique Vol.3 : Critiques

Ryûi no Luca

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Février 2025

Mue par son unique désir de venir en aide aux dragons blessés qui croisent sa route, Luca poursuit avec entrain et passion son apprentissage à l'institut Kogniel en tant qu'apprentie vétérinaire draconique, tout en tâchant de faire fi de ses blessures personnelles... mais que se passera-t-il lorsque ces fameuse blessures la rattraperont, soudainement et injustement ? C'est en effet ce que vient de provoquer l'article de la journaliste Katrin, mettant en avant le fait que nitre héroïne est la fille de Guidéor, homme mort à la guerre et dont tout le monde dit qu'il était le plus infâme des traîtres. A l'heure où l'information se répand dans tout l'institut, un climat de tension s'installe autour de la pauvre adolescente qui n'a rien demandé. Les regards suspicieux et haineux à son égard se multiplient, en particulier pendant une épreuve de course à dos de dragon où Sölvi, le champion du département cavalerie, lui déballe tout son dégoût et fait tout pour l'humilier... au risque de prendre des risques inconsidérés et de gravement blesser son précieux dragon Frosti. Au vu de la gravité de la blessure de l'animal à l'aile, rien ne semble plus pouvoir le sauver, et il est condamné à être euthanasié. Mais Luca, toujours portée par sa volonté de soigner et protéger les dragons, refuse de laisser cette vie s'éteindre ainsi. Seulement, parviendra-t-elle à convaincre Sölvi de la laisser faire, avec l'aide du département médical ?

Une nouvelle affaire coriace se présente donc face à Luca tout au long de ce troisième volume, et à l'instar de l'affaire du déraillement de train dans le tome 2 elle est vouée à apporter beaucoup de choses. Bien sûr, en premier lieu, Yuna Hirasawa continue de travailler avec réalisme l'aspect vétérinaire via une opération chirurgicale qui passe vite dans les faits mais qui est soigneusement détailles dans ses explications et dans son déroulement. Mais une nouvelle fois, l'autrice est loin de se limiter à ça, et continue d'enrichir avec brio son univers, au fil des avancées de Luca et des évolutions de son entourage à son contact.

Sur ce plan-là, notre héroïne captive dans deux aspects: d'un côté son authentique amour pour les dragons en tant qu'êtres vivants, à une période où militaires et politiciens les considèrent juste comme des armes ou des objets, et de l'autre côté sa confrontation à son statut de "fille de potentiel traître" auquel elle fait face avec courage malgré la douleur, tout ceci permettant d'encore découvrir quelques détails de son passé et de son difficile contexte familial.

Et au contact de la jeune fille, décidément personne ne reste indifférent: tout en appréciant certains rôles "secondaires" comme celui de Gilla (qui lui vient en aide tout en gardant son sale caractère) ou de Siegfried (qui intrigue toujours plus dans son passé avec Guideor pendant la guerre, dans ses décisions, et dans ce qu'il voit de beau en Luca), on retiendra largement aussi toute l'évolution du fameux Sölvi, permettant à l'autrice d'évoquer des choses essentielles autour de la vanité de la haine, et du besoin de savoir tourner la page pour laisser peu à peu ses blessures cicatriser. Mieux encore, Hirasawa profite habilement de tout ça pour encore enrichir son univers autour de nouveaux personnages importants (la famille royale en tête), du contexte passé mais encore vivace de la guerre, et du délicat contexte géopolitique actuel.

Nous voici alors, encore, face à un très bon volume. Sans perdre de vue la vocation de son attachante héroïne à soigner les dragons et à les voir avant tout comme des êtres vivants, Yuna Hirasawa sait impeccablement profiter du background de celle-ci pour enrichir encore son univers, pour faire évoluer les personnages au contact de Luca, et pour porter d'importants messages. Au bout de trois opus, le résultat est là: chaque tome est un peu plus captivant que le précédent, et on espère bien que ça durera !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction