Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 19 Décembre 2013
Mari n'est plus dans le coup. psychologiquement instable, la jeune femme ne fait plus partie des priorités de Takagi. Pourtant, celui-ci demande à Aki de composer une nouvelle chanson pour elle. Aki acceptera-t-il ? Et au bout du compte, quelle sera la réaction de Riko quand elle apprendra la nouvelle ?
Entre la demande de Takagi et la réaction de Riko, il s'écoule tout le volume. Le début du tome permet de voir une nouvelle fois la façon de penser de Takagi, qui, du haut de son statut où il doit penser au succès avant tout, ne fait guère plus qu'utiliser Mari pour faire décolle Mush & Co. Et pour cela, il a encore besoin des talents de compositeurs d'Aki. Le tout nous offre alors une vision du monde de la musique japonaise légèrement critique, comme toujours dans la série.
Entre ce bouleversement et la réaction de Riko en toute fin de tome, il s'écoule d'autres choses : les interrogations sur la fan très sombre de Sôta accentuent, ce dernier a encore droit à quelques moments les mettant en avant, au bout du compte cet intérêt pour Sôta pousse Yû à s'interroger un peu plus, une mini rivalité entre Yû et Aki apporte un peu d'humour mais sait revenir dans le sérieux, Aki doit également faire face à sa jalousie vis-à-vis de Shinya qui occupe une position privilégiée auprès de Riko...
Ici, Kotomi Aoki prend surtout le temps de peaufiner un peu plus ses personnages, ce qui est clairement un bon point, mais dommage que tout reste si lisse. Pour l'instant on n'apprend rien de plus sur Terada, une facette du passé de Yû, Sôta et Riko est vite expédiée, les rivalités restent un peu en retrait... La mangaka donne l'impression de s'éparpiller autour de trop d'axes à ,la fois, et de ne finalement pas faire considérablement avancer les choses. Il en ressort une petite impression de longueur, de manque d'avancées concrètes, mais le tome, rien qu'en affichant une volonté d'approfondir les relations entre les personnages, n'en reste pas moins intéressant pou autant. Et puis, il y a toujours quelques réflexions intéressantes sur le statut de nouvelles stars de nos héros, puisqu'ils sont fort logiquement amenés à se poser des questions sur la sincérité ou non des camarades de classe qui les approchent depuis qu'ils sont devenus des vedettes en puissance.
Un volume mineur mais pourtant essentiel par certains aspects, il aurait juste fallu un approfondissement plus conséquent de certaines choses pour effacer la petite impression de longueur. Dans tous les cas, l'envie de connaître la suite est là, car les interrogations se bousculent autour de ce que donnera le passage à Live Station, ou encore autour de la sournoise amie de Sôta.
Côté édition, ça reste globalement bon, malgré quelques coquilles (Tottoro au lieu de Totoro, outch).