Lovely Love Lie Vol.22 - Actualité manga

Lovely Love Lie Vol.22 : Critiques

Kanojo wa Uso wo Aishisugiteru

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Octobre 2018

Dans leur lycée où tout a commencé pour Mush & Co., Mush, Yû et Sô donnent tout ce qu'ils ont durant leur concert... on pourra regretter un peu que le tout défile vite, mais cela dit ce concert marque assurément une nouvelle étape dans la consolidation du trio, désireux de poursuivre l'aventure musicale ensemble malgré ce qu'on a pu leur dire. Après tout, personne d'autre que Yû et Sô ne connaît aussi bien Mush ! Mais pendant que Mush & Co décolle, ailleurs l'hyper populaire groupe Crude Play, lui, s'apprête à faire ses adieux à la scène dans un ultime concert, prévu le 29 décembre au Tokyo Dome. Comment se passeront ces adieux ? Quel avenir attend chacun des personnages, que ce soit Riko, Aki, les autres membres de leur groupe respectif, Mari, Takagi, Nagahama... ?


Autant le dire tout de suite, on n'aura pas vraiment les réponses à toutes ces questions, ou alors très, très partiellement. La raison ? Etonnamment, pour le grand final de son oeuvre, la mangaka Kotomi Aoki choisit surtout de se consacrer longuement aux préparatifs du concert de Crude Play et au concert en lui-même, choses occupant quasiment tout le tome à vrai dire. De ce côté-là, on peut facilement affirmer que la mangaka ne déçoit pas, tant elle s'applique dans chacune des étapes du concert et a à coeur de faire ressortir les évolutions des membres du groupe, que ce soit Shun, ou encore Aki et Shinya dans leur relation qui fut parfois houleuse. Qui plus est, la mise en scène reste assez emballante, à la fois un peu euphorique quand il faut, un brin nostalgique et parfois touchante.


Mais à l'arrivée de tout ceci, il y a quand même une frustration qui domine. Tout d'abord, parce qu'à l'issue de ce qui était censé être un concert d'adieux, la mangaka choisit finalement une solution de facilité plus positive et mièvre avec de gros sabots, ce qui brise un peu tout ce qui s'est passé avant. Mais surtout, parce que finalement la majorité des personnages n'a pas vraiment droit à une vraie porte de sortie, à un travail plus concret. En dehors de Mush & Co. et Crude Play, Mari est la seule à avoir droit à un petit peu plus de mise en avant: sa lente descente aux enfers continue de façon dramatique, l'ancienne star déchue se livrant désormais à la luxure avec plusieurs jeunes hommes... Mais après l'avoir vue sombrer peu à peu pendant si longtemps, hop, il suffit de deux ou trois phrases de Takagi pour qu'elle reparte de l'avant. Si c'était pour en arriver à ça, ça aurait pu arriver largement plus tôt dans la série. Ici on a simplement l'impression que l'autrice a décidé de faire un gros happy end vite fait. Quant aux autres personnages, certes on les voit tous, de Nagahama à l'amoureuse transie de Sô en passant par Takagi et les autres, mais finalement aucun n'a droit à une évolution dans ce tome final. On se dit bien que c'est un choix volontaire de la mangaka pour laisser chacun se faire une idée de l'avenir des personnages, mais c'est fait tellement vite que c'en est frustrant.


Et puisqu'on parle de rapidité, difficile de ne pas évoquer le côté très précipité des dernières pages. Certes, ça a le mérite de ne pas laisser retomber l'intensité après l'excellent concert de Crude Play, mais il est très difficile de ne pas rester sur sa faim, tant c'est expéditif et il manque plein de choses.


Alors, la conclusion de Lovely Love Lie n'est pas mauvaise du tout, essentiellement grâce à tout le concert de Crude Play qui est très bien mené malgré son final où tout va mieux comme par enchantement. Mais il y a beaucoup trop de manques et de choses précipitées pour pouvoir être réellement satisfait. Dans l'ensemble, la série fut pourtant très plaisante, voire vraiment excellente lors de certains volumes, et on pourra donc en garder facilement un bon souvenir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs