Love me tender Vol.5 - Actualité manga

Love me tender Vol.5 : Critiques

Love me tender

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Juin 2009

D’avril 2008 à Juin 2009, on ne peut dire qu’une chose, ce tome cinq nous aura fait attendre. L’espace entre chaque volume s’agrandit au fur et à mesure, on ne peut reprocher à la mangaka que son rythme de parution. Cependant, Love me tender n’est pas une série à lire d’une traite et rapidement. Il faut la savourer, faire quelques pauses pour mieux apprécier la narration particulièrement légère, qui ne captive que par sa nonchalance. Dans ce volume, l’arrivée de deux nouveaux personnages donne un souffle novateur à la lecture. L’humour en profite pour revenir au galop, à travers une situation plus qu’improbable : un garçon qui va se travestir en fille et une fille qui aime faire ressortir sa part masculine se rencontrent. De l’extérieur, le premier véritable couple de la série pourrait avoir l’air normal, mais c’est sans doute le plus étrange. Love me tender est une série réaliste par les sentiments qu’elle amène et la manière de dérouler les vies qui se croisent et se décroisent, mais une part de romance et d’imaginaire subsiste, ce qui lui confère un caractère léger et des plus agréables. Kiki, à aucun moment, n'a du mal à gérer ses personnages, leurs réactions. Tout se suit naturellement, apportant une fluidité bienvenue à la lecture.

Bien que la série garde son habitude de mélanger tout ce petit monde, ce tome ci est plus centré sur la relation Sae / Kazuki. Ce dernier, qui manquait un peu d’intérêt lors des précédents volumes, revient sur le devant de la scène, et ses sentiments alambiqués restent pour l’instant les plus aboutis du titre. Son amitié avec Sae est quelque chose qui lui tient à cœur, et on découvrira un Sae plus tendre, un peu plus sensible qu’à l’ordinaire, notamment au contact des enfants. Son nouveau travail apporte quelque chose à l’histoire, et soutient le scénario, bien plus que le premier. Par ailleurs, cela nous fait voir un panel de personnages secondaires, comme Maki, la directrice, qui ajoute à l’humour et à l’ambiguïté des relations entre les protagonistes. Enfin, pour sortir du schéma Sae / Kazuki, on appréciera un chapitre dédié à Mikami, qui prend la narration, ainsi que quelques apparitions de Nao (de plus en plus joli(e), soit dit en passant) qui se stabilise au contact de ses amis. Il n’y a que Kazunari qui soit un peu oublié, bien que les pages de fin nous permettent de le voir un court instant …

C’est principalement le retour d’une légèreté oubliée, associé à un regain d’intérêt pour les travestissements en tous genre, qui hisse ce nouveau tome au rang de l’excellence. Un esprit ouvert suffit pour lire cette petite série qui suit sa route, sans véritablement renverser des choses, juste en nous parlant de la vie au jour le jour. Une vie qui diffère selon les personnes, les moments. Des brins de destins qui s’entrecroisent, sans exagération sentimentales, au fur et à mesure, voilà ce que Love me tender défend avec brio. Le rythme calme et lent est soutenu par le graphisme épuré, où les garçons androgynes ne sont pas choquants, où faire la différence entre filles et garçons est la clé de l’histoire. Dans un autre contexte, cette ambiguïté pourrait déplaire, mais c’est le principe même de la série : fille, garçon, peut importe. Il n’y a pas d’intérêt à séparer les deux, à leur attribuer un rôle et des caractéristiques. La fraîcheur de la lecture est une bouffée d’air au milieu des autres titres, et c’est avec plaisir que l’on lira ce tome tant attendu … De plus, l’édition est meilleure que dans les derniers tomes, où les couleurs passaient mal. Ici, les détails sont tous bien visibles, et les jeux de lumière mieux intégrés dans le trait de Kiki, soulignant un découpage simple, régulier mais efficace. Enfin, les visages et les attitudes restent expressifs et esthétiques, et les gardes robes changeantes amènent une diversité salutaire.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs