Love me tender Vol.4 - Actualité manga

Love me tender Vol.4 : Critiques

Love me tender

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 09 Février 2009

« Mais ça me rassure de te voir autant tracassé pour si peu, toi qui es toujours si sûr de toi et si posé. »


Ce quatrième volume de Love me tender commence par une belle leçon de morale : Sae, abandonné dehors, va trouver refuge chez Maki, la directrice de son agence. Chez elle, le jeune homme tombe nez à nez avec la fille de sa supérieure, qui lui apprend le plaisir d'utiliser un « fiou-fiou » ou un « pschit-pschit ». Cette scène, à première vue anodine, dérive rapidement sur la bêtise des préjugés de certains adultes qui inculquent une vision déformée et cruelle de la réalité à une petite fille, déjà perturbée par l’absence de son père. Par la suite, et ce même si le manga donne l’impression de se focaliser sur Nao, c’est surtout Sae que l’on voit évoluer. Ainsi, la nuit passée chez sa patronne lui ouvre des perspectives d’avenir, ce qui lui donne matière à réfléchir avant d’accepter, sans se douter de l’idée que Kazuki a derrière la tête … Celui-ci va en effet changer de poste au sein de l’agence, dans le but de satisfaire sa toute nouvelle passion concernant le travestissement de Sae ...

Dans la ligne de mire des précédents, KIKI livre dans son manga un beau témoignage des soucis quotidiens, à travers, une fois encore, beaucoup d’humour et de légèreté. Ainsi, le lecteur peut se retrouver dans les comportements et les émotions des personnages. Qui n’a jamais douté des connaissances qu’il avait sur un(e) ami(e) proche ? Qui n’a jamais eu peur d’être repoussé en dévoilant ses sentiments ? De plus, l’auteur donne un coup de fouet à son manga, et ce quatrième tome est un tournant, discret mais indéniable, dans la série. En effet, le mystère qui plane autour de Sae s’épaissit, et le fait de s’axer beaucoup plus sur lui dans ce volume lui prête une importance qu’on ne lui connaissait pas. Jusque là, il a surtout servi à faire avancer les autres protagonistes, mais c’est maintenant ses sentiments qui sont sous entendus, tout en restant bien secrets. De tout cela ressort un changement d’atmosphère : si les scènes comiques allègent encore le tout, KIKI passe doucement dans un monde plus grave à mesure que les liens se resserrent, que l’innocence ne prend plus, même si les baisers à tout va sans aucune signification sérieuse ( ?) nous rassure sur le caractère singulier de la série.

Enfin, les défauts classiques du titre ressortent toujours dans ce dernier tome en date : les dessins, pourtant très soignés et aériens, restent fixement ancrés sur les personnages, sans développer le monde qui les entoure. Qualité ou défaut ? Les habitués de shojo (bien que, rappelons le, cette série soit un josei) peuvent y voir une qualité latente : en effet, les personnages se suffisent à eux-mêmes pour illuminer la série, et les placer dans de trames peu remplies ne fait que les mettre en avant. Mais pour les néophytes, il est vrai que le tout peut laisser une impression de vide … Love me tender renforce son image de série plus que sympathique et amusante, même si la légère perte de l’intensité comique et naïve la fait dériver vers un genre plus classique. Il ne reste plus qu’à attendre (TRES patiemment) la suite pour se faire une idée plus approfondie !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs