Love Holic Vol.1 - Actualité manga

Love Holic Vol.1 : Critiques

Loveholic - Renai Chuudoku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Juillet 2011

ncore du Toko Kawai ! Ce qui n’est, bien évidemment, pas pour nous déplaire, tant l’auteur sait nous ravir sur tous les plans dans ses œuvres, si légères et pourtant si touchantes. Cette nouvelle série, de deux tomes seulement, présente un photographe appelé Nishioka aux côtés d’un responsable de publicité nommé Matsukawa. Les deux hommes travaillent souvent ensemble, pourtant aucune relation véritablement privilégiée ne semble s’être crée entre eux. En effet, le génie de la photo et le très guindé publicitaire en costume paraissent nouer une relation basée sur la dispute et l’affrontement. Ils passent leur temps à se chamailler, pourtant l’un et l’autre sont prêts à beaucoup pour se soutenir mutuellement. Ainsi, Nishioka travaille souvent beaucoup pour sortir Matsukawa du pétrin dans lequel il se met, à cause de la jalousie de ses collègues. Mais alors si tout s’arrête au travail, pourquoi Nishioka a-t-il un album photo rempli de clichés de son associé, toutes prises en cachette ? En contrepartie, Daisuke se montre bien attentionné et particulièrement inquiet quant à son associé ... Les petits soucis de leurs quotidiens se mêlent alors, entre la compétition, les rivaux, et les clients ou modèles quelques peu désappointant, quand il s’agit de poser ou de supporter un photographe pour le moins exigeant.

Le grand point fort de ce premier tome, c’est la lenteur des émotions. Tout se montre très réaliste, car lentement mis en place. Chaque sentiment se développe tranquillement, page après page, sans que l’auteur ne cherche à conclure tout de suite la relation de ses héros. De plus, les caractères de Daisuke et de Nishioka sortent un peu de l’ordinaire, dans la mesure où ce dernier est bien plus rebelle et fort que ce que l’on pourrait croire ... tout en cachant ses faiblesses sous un masque souriant et avenant. Il est à la fois timide et entreprenant, discret et bruyant, heureux et triste. On saluera surtout l’histoire de fin de tome, qui revient sur la naissance du Daisuke que l’on connait. Cela permet de s’attarder sur le passé de ce personnage et l’on espère que le second tome en fera de même pour Nishioka. Ici, on découvre que le petit Dai n’a pas eu qu’un seul amour et qu’avant ce que l’on peut lire, il y a eu autre chose. Un passé, des émotions qui ont bel et bien existées, et une certaine explication quant à la froideur apparente de ce personnage, qui tente de se montrer bien sous tout rapport alors qu’il a été négligeant, rebelle, anticonformiste. On se délecte alors d’autant plus de l’évolution dont on vient d’être témoins, même s’il est vrai que cela arrive un peu tard pour nous permettre de découvrir quoi que ce soit. Malgré tout, l’ambiance est un peu pesante par moments et l’on regrette parfois cette atmosphère lourde qui s’instaure dans la narration. Faute à un premier volume, sans doute ...

Le graphisme aérien des personnages est doux, s’immergeant dans la quiétude des sentiments quotidiens. Ce dessin, subtil et poétique, est mis en valeur par des arrières plans sommaires, qui ne dérangent pas vraiment, tant le découpage est conforme au rythme de la narration. Donnant peu de détails, que ce soit sur les corps ou les arrières plans, Toko Kawai simplifie son dessin qui s’accorde ainsi très bien avec l’ambiance de la lecture. On peut toutefois regretter quelques erreurs de proportions (profil des visages, mains trop grandes et lèvres un peu larges …), mais le faciès des personnages est suffisamment explicite pour ne pas s’attarder sur quelques détails. Pour la traduction, le principal bon point sera le dialecte utilisé pour Nishioka : il retranscrit parfaitement sa manière de parler très naturelle et presque adolescente, ce qui est bien mis en avant dans le récit à chaque fois qu’il joue son rôle et se protège des autres. Sinon, rien de bien spécial si ce n’est que l’on regrette de ne pas avoir de pages en papier glacé au début du manga. En somme, un premier tome un peu en deça de ce que l’on connait pour du Toko Kawai, mais avec quelques arguments convaincants de plus agréables !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs