Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 12 Novembre 2009
Voici déjà le troisième et dernier tome de Lost Brain ! Il faut dire qu’avec un rythme d’un tome par mois pour une série aussi courte, le temps peut passer très vite… à moins que ce ne soit une volonté de l’éditeur pour faire oublier au plus vite cet incident de parcours ? Allez savoir… En tous cas, la conclusion de l’œuvre tient toutes ses promesses, si on peut le présenter ainsi : des situations toujours plus grotesques, des retournements de situation ubuesques et ses visages crispés à l’extrême.
Ainsi donc Hiyama entame la partie terminale de son plan machiavélique, avec… une hypnose de masse via la télévision ! Aucune explication quant à la programmation d’une émission spéciale, de la façon dont les choses se sont mises en place… et évidemment, encore une fois c’est censé passer tout seul. Sans compter qu’étant toujours plus imbu de sa personne et sur de lui, Ren n’hésitera pas à agir à visage découvert à la fin du tome. Les choix scénaristiques s’enfoncent toujours plus dans le grand n’importe quoi, les explications sont passées à la trappe, quand il ne s’agit pas simplement de dire « c’est grâce à l’hypnose».
Enfin, la palme revient tout de même au dénouement de l’œuvre. Mettons de côté les dernières incohérences menant au duel final : ce qui frappe surtout, c’est la bêtise soudaine de Hiyama, présenté jusqu’ici comme un génie face à un monde rempli de « déchets » (on a d’ailleurs une nouvelle fois une bonne occurrence du terme). En effet, voilà que ce machiavélique gourou a donné à ses fidèles moutons l’ordre… de ne plus accepter d’ordres.... Je pense qu’après cela, tout commentaire reste superflu.
Bref, Lost Brain se termine comme il avait commencé : dans la douleur, le foutage de gueule généralisé et le surjeu de ses personnages. Mention spéciale dans ce tome à Yuka qui méritait bien une couverture vu son rôle si important, à savoir continuer de faire confiance à Ren quoiqu’il arrive, jusqu’au bout. Misa-misa à du souci à se faire… On ne gardera de la série qu’une très pale copie de Death Note, n’arrivant jamais à se détacher de son modèle, et en n’en gardant au final que les défauts. Une série loin d’être inoubliable, ou dans le mauvais sens du terme, et à ranger au plus vite parmi les… « déchets » ?