Lollipop Vol.6 : Critiques

« Ça n’a pas changé… ça ne change pas… ça ne changera jamais. »

Nous voici dans la deuxième partie de Lollipop, plus sérieuse, mais aussi, plus poignante que la précédente. Ce sixième tome ressemble beaucoup aux shôjos classiques, dans lesquels le temps semble s’arrêter lorsque les pensées de l’héroïne prennent le dessus, dans des monologues interminables. Les rires, les cris de colère sont absents. Ce manque de vivacité, ce silence trop pesant, se ressent dès les premières pages, et avait même été amorcé grâce à la fin du volume précédent. Madame Shizuru est ici le centre de gravité. Elle, si dure et insensible, qui grâce à son caractère du tonnerre avait très vite gagné notre sympathie, a maintenant toute notre attention. Ricaco Iketani sait faire passer les émotions, le message clé, ceci sans mots. Elle se contente de petites allusions, voire de simples regards. Mais un secret trop bien gardé crève les yeux, et multiplie l’inquiétude des concernés.
Cela fait déjà plus de deux ans que Madoka est à la fac. Sa vie a bien changé depuis le lycée, et elle aussi. L’auteure utilise les flash back afin de montrer quelques bribes des épisodes qui se passent entre le début de la fac et le temps du volume six. Les révélations ne sont pas extraordinaires, mais elles ont le mérite de nous toucher, et de comprendre Le malaise de Madoka. On a le plaisir de découvrir une héroïne plus mâture, chez qui on reconnaît sa gaité d’adolescente, mais surtout, nostalgique du temps passé. Elle qui donnait l’impression d’être en paix est de nouveau tourmentée. Et c’est en prenant soin de ses proches qu’elle se rend réellement compte que le temps est compté. Révélera-t-elle ses sentiments au principal concerné ? Il nous faudra lire le dernier tome, pour enfin voir une déclaration !