Lily la menteuse Vol.2 : Critiques

Depuis que Saotome s’est déguisée en garçon à la fête de l’école, de moins en moins de gens voient le couple formé par elle et son petit ami travesti comme des amoureux normaux (en même temps, cela ne peut qu’aller dans cette direction-là !), et cela, au grand damne de la jeune fille. Et comme si cela ne suffisait pas, il se profile à l’horizon la fête du sport qui ne risque pas d’être de tout repos…

Dans ce second volet de Lily la menteuse, Ayumi Komura n’hésite pas à exploiter jusqu’à l’os les quiproquos quant à l’ambigüité des sexes (le travestissement et tout ce qui s’en suit, et non pas à autre chose ; avis aux personnes qui ont l’esprit de travers). Tout cela amène à de véritables moments de rigolades et de divertissements, pourquoi s’en priver. Cela atteindra son point culminant lorsqu’on fera la connaissance au complet de la famille loufoque d’En ; comme chaque membre familial a ses propres goûts ainsi que sa propre manière d’agir, cela prendra la direction d’une belle compétition au sein de la famille pour s’accaparer la personne de son choix (et pour nous, on se paiera une belle tranche de rire). Malgré l’humour omniprésent, il faut néanmoins relativiser notre joie de manière un peu plus drastique. L’auteure a la volonté d’instaurer des sentiments de plus en plus intenses entre En et Saotome, accompagné en parallèle de cet humour omniprésent. Ces deux éléments devraient donc, en toute logique, diriger le récit en un récit harmonieux, équilibré tout en étant déjanté. Cependant, en voulant absolument installer ces deux ingrédients, la mangaka finit par en faire de trop et à engendrer ainsi des détails quelques peu incohérents et gros comme des maisons (le chapitre concernant l’anniversaire en est un bel exemple).

Ne commençons toutefois pas à faire les rabat-joies, les diverses situations proposées ne manquent pas de fraîcheur et de drôlerie, il faut en profiter tout simplement comme il se doit. Néanmoins, l’auteure ne pourra pas indéfiniment utiliser ce genre de procédés à tous les coups au risque d’essouffler considérablement le récit et de lasser en prime le lecteur. C’est pourquoi, il faudrait mettre en action d’autres sources pour alimenter l’intrigue de la série.

En conclusion, la série reste divertissante et drôle mais on ressent d’ores et déjà une certaine maturité dans les diverses situations cocasses proposées par Ayumi Komura.