Légendaires (les) Vol.14 - Actualité manga

Légendaires (les) Vol.14 : Critiques L'héritage du Mal

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 23 Mai 2014

Les Légendaires sont toujours sous le choc après la découverte du cadavre de Jadina et ont du mal à accepter que celle qui combattait à leurs côtés depuis maintenant deux ans était une imitatrice. Comment imaginer que cette personne qui a vaincue Anathos et pleurer Danaël est une personne si mauvaise ? Par la suite, nos héros vont être confrontés à une histoire bien plus compliquée qu’il n’y paraît et ils ne tarderont pas à découvrir qu’ils ne sont que des pions sur un échiquier qui les dépasse.

Patrick Sobral est revenu sur un cycle d’une histoire qui se déroule sur deux tomes, ce quatorzième album est donc celui du dénouement qui apporte les réponses à toutes nos interrogations et soulève toutes les zones d’ombres présentes jusqu’à maintenant. Cependant, le papa des Légendaires prend un malin plaisir à faire patienter son lecteur en distillant progressivement des éléments de réponses qui, au lieu de clarifier la situation, ne feront que compliquer les choses.

Cette attente insupportable pour le lecteur est un grand atout pour l’auteur qui arrive à créer une convergence des différentes trames du récit afin que le puzzle d’indices puisse prendre forme et pour qu’il puisse donner lieu à un feu d’artifice de révélations qui explosera en quelques pages dans un bouquet final mêlant déclarations et action. Force est de constater que Patrick Sobral maîtrise toujours à merveille la narration et les cadrages de son récit (la page consacrée aux explications du Professeur Vangelis est tout bonnement monstrueuse). Le tout est donc on ne peut plus passionnant, très tortueux et ne manque absolument pas de rythme, bien évidemment. Mais il y a quelque chose d’encore plus fort à souligner dans ce tome : les personnages ne cessent de gagner en épaisseur. Patrick Sobral a réussi, par le biais de son récit, à extirper ses protagonistes des clichés habituels qui sont usés jusqu’à la moelle. Cette densité se ressent surtout au niveau de Jadina qui se voit offrir une attitude collant parfaitement à son tempérament. Son comportement est très dur vis-à-vis d’une certaine personne mais il sonne terriblement juste car malgré son corps qui cicatrise les blessures instantanément, les blessures de son cœur semblent incapables de se refermer.

De plus, le lecteur aura du mal à refermer ce volume tant il ouvre la porte sur d’autres développements. Il n’y a rien d’autre à rajouter, ce volume est excellent d’un bout à l’autre et Patrick Sobral confirme, encore une fois, toute l’immensité de son talent en l’espace de 46 pages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kimi
18 20
Note de la rédaction