Légendaires (les) - Origines Vol.1 : Critiques Danaël

Comme son nom l'indique, Les Légendaires – Origines nous permet de découvrir le passé de Danaël et de ses compagnons avant qu'ils ne se rencontrent et qu'il ne forment le groupe des Légendaires. Pour ce premier tome, Patrick Sobral a choisi, tout naturellement, de se tourner vers le leader du groupe.

D'entrée de jeu, la première chose que nous remarquons directement est que ce tome n'est pas dessiné par Patrick Sobral, l'auteur de la série originale. Effectivement, il doit continuer sa première série et ne peut tout simplement pas s'occuper du spin-off en parallèle. L'aspect graphique revient donc à Nadou, une dessinatrice repérée par l'auteur sur la toile, son coup de crayon se rapprochant grandement du sien. Que les fans soient rassurés, Patrick Sobral est bien évidemment de la partie et se charge du scénario ainsi que du découpage des planches.

Comme indiqué ci-dessus, Patrick Sobral démarre sa préquelle en passant au crible le meneur des Légendaires et ce, pour que ses fans ne se sentent pas perdus. Ainsi, les adeptes des Légendaires retrouveront leurs repères dès les premières pages de cet album : le style SD (Super Deformed) est toujours présent, les petites touches d'humour également et elles sont toujours les bienvenues. D'autre part, le style graphique de Nadou est complètement bluffant. La dessinatrice sait se démarquer délicatement de la patte de Patrick Sobral sans jamais la trahir et elle apporte une maturité inédite qui colle à merveille au registre de cette bande-dessinée.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'histoire de ce spin-off n'est pas une redite ce que l'on a connu. Elle apporte son lot de précisions et d'éclaircissements par rapport à la série originale et nous permet de rencontrer de nouveaux protagonistes qui ont eu une influence considérable sur le devenir de Danaël. Les questions restées en suspens concernant les actions antérieures de Danaël seront résolues lors de la lecture de cet album. Le rythme, quant à lui, est identique à celui de la série originale : très vif et endiablé, Patrick Sobral sait où emmener ses personnages et Nadou arrive à retranscrire parfaitement les intentions de l'auteur sur papier.

En définitive, cette focalisation sur la personnalité Danaël se révèle être une franche réussite sur l'aspect graphique et également scénaristique. Ce volume se dévore en un rien de temps et Patrick Sobral a réalisé un petit exploit en gardant la cohérence de ses protagonistes d'une série à l'autre.