Last Hero Inuyashiki Vol.7 - Actualité manga
Last Hero Inuyashiki Vol.7 - Manga

Last Hero Inuyashiki Vol.7 : Critiques

Inu Yashiki

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Octobre 2017

Critique 2


Aux côtés de Shion et de sa grand-mère, Hiro Shishigami semblait enfin s'apaiser petit à petit, mais le raid des forces spéciales dans la maison de la jeune fille a tout bouleversé, une nouvelle fois. En voyant les forces d'assaut s'en prendre aux deux innocentes qui l'ont accueillie, l'adolescent a vu resurgir en lui se rage, sa haine, et ses pulsions mortelles. Il a d'abord ravagé un commissariat, mais cela ne lui suffit plus : désormais, il s'en prend à la population entière, massacrant nombre d'innocents dans le seul but d'exterminer toute la population japonaise...


Tout comme le tome 6, ce huitième volume repose essentiellement sur la quête meurtrière d'une Hiro qui n'a désormais plus aucune limite. Et après le précédent opus qui souffrait d'une mise en scène plus pataude et moins inspirée, la plongée dans le chaos orchestrée par Hiro renoue ici avec l'excellence dont Hiroya Oku est capable. Et là-dessus, le mangaka fait vraiment du bon travail, en faisant bien ressentir à quel point la situation devient incontrôlable. Adolescent paumé dans une société froide, où il n'a constamment fait que précipiter encore plus sa perte de repères, Hiro voit sa folie meurtrière s'accentuer à chaque nouvelle étape. D'abord, il tue 100 personnes au hasard dans Shinjuku le premier jour. Puis le deuxième jour, il l'annonce, il en massacrera 1000, et ainsi de suite, jusqu'à ce le pays soit exterminé... Dans cette optique, on a alors droit à des visions de massacre qui nous plongent toujours plus dans l'horreur, jusqu'à une dernière partie de volume qui se veut à la fois plus chaotique que jamais avec des crashs d'avion, mais également très spectaculaire avec l'excellent travail effectué pendant ce passage, où par exemple le dessinateur alterne entre vues en doubles-pages d'un avion se rapprochant des bâtiments, et plongée à l'intérieur de l'avion où les innocents sont ballottés en attendant leur mort. Oku manie alors efficacement sens du spectacle et effroi pur, où le chaos ambiant, dans un climat terroriste tel qu'on le connaît depuis quelques années, ne peut laisser indifférent. Signalons toutefois, s'il le fallait encore (si vous êtes arrivés jusqu'à ce tome, vous le savez déjà), que cet amas de morts en rafale peut ne pas plaire à tout le monde, car il y a de quoi trouver cela trop gratuit.


La gratuité ne semble pourtant pas de mise, car en plus de l'ambiance terrible et sans concession que nous offre l'auteur et qui ne serait pas aussi réussie sans l'aspect violent, Oku continue toujours de glisser quelques détails qui laissent interrogateur quant à l'état de la société contemporaine : entre les réactions des gens qui ne sont pas à Shinjuku (certains se fichent de ce qui se passe, car ça ne les implique par pour l'instant, se disent juste qu'ils n'aimeraient pas habiter à Tokyo, accusent les flics de ne servir à rien), les spectateurs devant leur télé, les réactions parfois assez folles sur twitter (s'amuser de la mort en direct d'un présentateur, ok...), la dépendance totale des gens à leur téléphone portable même si celui-ci risque de provoquer leur mort, où les badauds qui viennent prendre des photos des avions en fin de tome, le mangaka offre en arrière-plan un certain nombre d'éléments offrant un portrait critique toujours présent sur certaines tares de notre monde actuel. Ce n'est sans doute pas pour rien que les actes de Hiro Shishigami, mais aussi d'Ichiro Inuyashiki face à lui, passent essentiellement par l'utilisation des réseaux et autres technologies récentes.


Et justement, Inuyashiki, de son côté, va devoir se préparer à sa contre-attaque. Pas en s'attaquant à Hiro directement, mais simplement en faisant ce qui lui tient à coeur : essayer d'aider les gens, en utilisant ses capacités, et quitte à se qu'on commence à parler de lui même si ce n'est pas ce qu'il recherche... Y aurait-il un vrai superhéros au Japon ?


En dehors de ça, trois autres personnages conservent tout leur intérêt, et autant dire qu'on attend beaucoup d'eux par la suite. Tout d'abord, Chokko, devenu un allié d'Inuyashiki, et désireux d'arrêter Hiro... mais que se passerait-il sir Hiro en arrivait à comprendre que Chokko ne le soutient pas dans ses actes barbares ? Ensuite, Shion, qui n'est présente que pendant quelques pages, mais dans un passage crucial sur ce qu'il a à dire de l'égarement de Hiro. Enfin, Mari : la fille d'Inuyashiki continue de voir son rôle grandir, jusqu'à une toute fin de tome qui laisse forcément sur une très forte tension, avec l'envie de lire la suite très vite.


Achevé par un très bon climax de fin qui marque une rencontre longtemps attendue, Last Hero Inuyashiki poursuit son immersion dans un chaos contemporain toujours plus fou et horrifiant, où la violence n'amène que désespoir, haine, puis violence de plus belle.


Critique 1


Hiro est devenu le mal incarné. Le raid des forces spéciales dans l’appartement de Shion, l’adolescente qui l’a recueilli avec sa grand-mère, fait naître en lui une colère qui ne sera apaisée que lorsque la population du Japon sera exterminée. Se lançant dans un massacre aussi sanglant qu’inexplicable pour les citoyens, Hiro se montre sans scrupules, ce qui n’est pas sans affecter Ichiro Inuyashiki qui ne parvient pas à localiser cet ennemi…



La révolte de Hiro est totale. L’intrigue des derniers tomes a tout fait pour diriger le personnage dans la direction de la folie pure, et c’est cette folie de l’antagoniste qui est décortiquée à son paroxysme dans ce septième volume qui propose une descente aux enfers encore pire que le second tome qui s’était avéré dur dans sa mise en scène. Alors, l’opus présent incarne parfaitement le désespoir, un massacre sans issue de la population qui va crescendo, pages après pages, tandis qu’Ichiro Inuyashiki demeure impuissant et que les citoyens prennent peu à peu conscience du danger qui les guettent. Hiroya Oku se montre véritablement doué pour rendre forte cette sensation de détresse et créer chez le lecteur un sentiment d’injustice par rapport à tant de vies perdues à cause de la folie d’un même individu. Cela passe par la manière particulièrement violente qu’a l’adversaire de tuer, mais aussi les plans visuels du mangaka qui impactent très souvent, ne serait-ce en montrant la métropole japonaise déserte, si ce n’est une étendue de cadavres d’innocents qui ne connaîtront jamais de lendemains… A une époque marquée par la guerre contre le terrorisme et des massacres à travers le monde récurrent, difficile de ne pas se sentir concernés et meurtris par de telles pages.

Cela ramène aussi la question de la gratuité, ou non, de pareilles séquences au sein du manga. Est-il nécessaire de montrer à tel point les horreurs perpétrées par Hiro ? Assurément. Les volumes précédents ont insisté sur l’ambiguïté du personnage, un adolescent qui n’est pas forcément un mauvais bougre, mais représente l’archétype du jeune en perte de repères, délaissé par la société, mais qui peut trouver un sens à son existence dès lors qu’il connaît une certaine chaleur humaine. Le montrer maître de telles horreurs accentue alors notre dégoût à son égard et l’individu égaré qu’il représente. Et encore une fois, son opposition à Ichiro Inuyashiki est renforcée, elle prend d’ailleurs un véritable sens dans la dernière partie du volume qui crée une tension dramatique palpable. Le face à face tant attendu se profile doucement, et ce pendant que des vies se fanent, amenant même un cliffhanger qui ne nous aura jamais fait regretter de ne pas avoir directement la suite entre les mains !

En somme, Last Hero inuyashiki nous met une énième claque aussi bien visuelle qu’en termes d’ambiance et de détresse. La suite du récit s’annonce donc violente, mais captivante, dure sera donc l’attente du huitième opus…


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs