Ladyboy vs Yakuzas - L'île du désespoir Vol.3 : Critiques

Zetsubô no hantô - hyakunin no brief otoko to hitori no kaizô gal

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Août 2015

Kôzô s'est désormais trouvé un compagnon de valeur en la personne du colossal Lion, à la puissance démesurée et dont le physique monstrueux repousse les autres. Notre cher transsexuel décide d'en profiter pour tenter de faire basculer le rapport de force, mais rien n'est simple sur l'île de Kon-Lhankul. Acculés dans une cabane par la horde de yakuzas et autres criminels pervers, les deux compagnons d'infortune n'auront d'autres choix que de se battre, de se défendre jusqu'à leur dernier souffle...

La perspective de l'arrivée de Lion aux côtés de Kôzô était très prometteuse, et elle ne déçoit aucunement, car l'escalade sur laquelle elle aboutit est très bien menée.
Escalade de violence, avec un combats à deux contre tous qui serait perdu d'avance si Lion n'était pas si puissant et si Kôzô ne se donnait pas autant pou vaincre les adversaires. C'est brutal, sanglant, "sublimé" par les tronches improbables des ennemis et par une succession de morts aussi variées que trash ou grotesques.
Escalade d'humour, grâce aux tronches des criminels et à leur mort parfois débile, bien sûr, mais aussi grâce aux nombreuses répliques pleines de sous-entendus bas de plafond, et à certaines scènes prenant des tournures aussi douloureuses qu'hilarantes.
Escalade d'émotion, enfin, car dans cette déferlante de violence et d'humour gras, certains passages ont de quoi toucher un peu. Dans la relation de Kôzô avec son père proche de la mort, ce père qui n'a jamais rien fait pour lui et émet désormais une certaine rédemption au fond de son être. Et surtout dans le lien de plus en plus fort qui se noue entre Kôzô et Lion, un lien qui ira jusqu'à faire prendre à Kôzô une décision aussi bizarre que touchante...

Faire cohabiter l'humour de mauvais goût, l'aspect touchant de certains moments, la violence extrême et un côté assez malsain. Les marier quasiment, parfois sur une même page. Dans cette optique, Toshifumi Sakurai livre un troisième tome qui est à son tour une réussite, et qui s'achève sur des dernières pages on ne peut plus intrigantes.

L'édition est toujours au top, en dehors d'un "d'" en trop sur la quatrième de couverture. La traduction reste toujours aussi inspirée, surtout pour les sous-entendus bien gras et pour le langage de Lion qui lui offre une pointe de candeur.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs