La Blue Girl Vol.2 - Actualité manga
La Blue Girl Vol.2 - Manga

La Blue Girl Vol.2 : Critiques

LA・BLUE・GIRL

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Janvier 2020

En mission dans un petit village, Miko et Nin-Nin sont aux prises avec leurs ennemis. La kunoichi est dépassée par l'adversaire, qui parvient à effectuer un contrôle mental sur cette dernière, pour la pousser à assassiner Yaku. Le petit groupe est dans une bien mauvaise posture, et seule une manœuvre habile pourra les tirer de ce mauvais pas...

Avec ce second tome de La Blue Girl, l'arc en cours s'achève et laisse place à une intrigue suivante, l'occasion pour Toshio Maeda de continuer à développer de grands affrontements érotiques sur fond de fantastique, et renouveler le mieux possible son récit. Et c'est peut-être là l'une des plus grande force de sa série : Le concept de La Blue Girl est tellement décalé, s'appuyant sur un folklore mystique difficile à prendre au sérieux, que le mangaka peut se permettre tout et n'importe quoi, et ainsi apporter des situations globalement variées.

C'est ce qu'on ressent notamment dans toute la fin de l'arc « Triste destin », qui ne lésine pas sur les rebondissements, jusqu'à amener une sorte de climax aussi intense de capillotracté, tandis que le début d'arc suivant est à deux doigts d'intégrer des éléments de cyber-punk. C'est ce qui fait le charme du titre, cet élan de n'importe quoi donnant à La Blue Girl un côté improbable et un soupçon de série Z qui a de quoi faire sourire à bien des reprises. Il faut se prêter au jeu, c'est un fait, mais la formule continue de se montrer efficace dans son genre.

Il demeure donc un second degré permanent dans le titre, notamment parce que celui-ci adopte les codes du récit de combat, d'une certaine manière, et les assimile à de nombreuses scènes torrides. Et encore une fois, heureusement que ce décallage est omniprésent, car les rapports sexuels présentés dans ce second tome n'ont jamais rien de consenti. L'auteur continue de flirter avec une certaine limite, et il le comprend bien. C'est pourquoi ses créatures sont grotesque, et que ces sévices sexuelles sont mêlées à un côté affrontement associé à des power-ups et autre joyeusetés, faisant dominer le nekketsu, d'une certaine manière. Le tout n'est pas forcément affriolant, et seules les demoiselles joliment dessinées par Toshio Maeda soulèvent un réel côté aguicheur.

Malheureusement, il arrive à l'artiste de franchir la limite. C'est très succinct, mais on regrettera par exemple le sort réservé à l'un des antagonistes de l'arc qui s'achève. L'idée d'un viol collectif pour punir l'ennemi est d'un extrême mauvais goût, même à l'époque de la parution du titre.

Reste que La Blue Girl demeure un récit assez unique en son genre, même aujourd'hui. Entre série Z et titre bercé par une esthétique un poil vintage, le manga culte de Toshio Maeda conserve un certain charme.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13.5 20
Note de la rédaction