Kuroneko - La dépendance : Critiques

Voilà la suite de Kuroneko – Le jeu qui arrive chez Taïfu. Rappelons-le, le premier tome avait réussi à nous séduire sans qu’on le remarque, par des éléments de détails dans un scénario qui tentait de s’éloigner de tout ce qui est trop facile. Les caractères n’étaient pas aussi clichés qu’ils auraient pu l’être, les scènes de sexe assumées et le déroulement des sentiments agréables. Maintenant, la suite. Nos deux héros sont amoureux et en symbiose parfaite. Ils font l’amour environ 10 fois par nuit et leurs sentiments n’ont de cesse de grandir. Seulement voilà, quelqu’un les photographie pendant qu’ils s’embrassent, et Shingo a peur que leur relation soit découverte. Cela gênerait Kagami, à coup sûr. Au lieu de lui en parler calmement et de réfléchir à une solution si problème il y a, Shingo va paniquer, s’éloigner, essayer de protéger Kagami contre son gré, ce qui va créer de grosses tensions entre eux. Soudain, ils ne se comprennent plus, se font du mal, se déchirent. Le manque de confiance de l’un et la fierté de l’autre les empêchent de communiquer et de résoudre la situation.

Ce tome est à mon sens moins pertinent que le premier. Les difficultés de compréhension sont très exagérées, l’auteur se force à les emmener au bord de la rupture pour pouvoir les afficher à fleur de peau et créer une réconciliation encore plus intense. Mais le malentendu ne suffit pas, et clairement on a l’impression que tout est un peu surjoué dans ce second opus. Les scènes de sexe sont toujours aussi assumées et agréables pour les amateurs, mais les sentiments ont moins de relief, les émotions percent moins le récit. De plus, la notion de consentement est encore plus floue que dans le premier tome, avec un Shingo parfois réellement non consentant et un Kagami qui n’en a rien à faire. Le premier finit par plier, mais clairement il y a là des situations un peu limites, à mon sens. Dommage, le premier tome était réellement prometteur, la suite plus décevante malgré une originalité réelle dans les caractères et dans le côté très cru, totalement avoué de la part de l’auteur.