Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 12 Décembre 2008
C'est un volume charnière qui nous attend, puisque l'on en apprend enfin plus sur le passé de Kuro et sur son véritable objectif, durant une première moitié de volume construite comme un flashback. Les révélations sur l'identité et le passé dramatique de la mototsumitama sont assez nombreuses et intéressantes, et offrent une nouvelle dimension à la quête de notre héroïne quand apparaît un nouveau personnage-clé: Reishin, le frère de Kuro. Toutefois, des zones d'ombre persistent, à commencer par le très soudain changement de Reishin. En effet, les raisons de ce changement sont pour l'instant assez peu développées, et espérons donc que les auteurs reviendront sur ce point par la suite. Enfin, nous n'apprenons rien de véritablement concret sur ce qui pousse Hiyo à agir de la sorte. Au final, ce flashback révèle certaines choses importantes, mais reste bien trop superficiel sur certains points. Cela dit, on ne doute pas que les auteurs réservent certaines autres révélations pour la suite.
La seconde moitié du volume nous fait revenir dans le présent, et s'axe principalement sur Excel et Steiner, qui s'infiltrent dans les bureaux du groupe Kaionji. Mais ils vont vite tomber sur le redoutable Reishin, et Kurokami redevient ici le manga d'action que l'on connaît, lorsque le combat s'engage entre les deux camps. Comme toujours, les scènes d'action sont très dynamiques et prenantes malgré leur aspect un peu basique et une légère froideur dans les traits. La conclusion du combat est assez intense et dramatique, et nous présente Reishin comme un personnage très puissant. Enfin, ici aussi, une énigme demeure et entretient un peu le suspense: pourquoi Reishin s'est-il allié au groupe Kaionji ?
Ce sixième volume de Kurokami est donc dans la lignée des précédents: révélations et action sont toujours au rendez-vous. Malgré ses défauts, le titre reste un bon divertissement. Ca tombe bien, on ne lui en demande pas plus.
L'édition de Ki-oon reste bonne, avec toujours une première page en couleurs, une traduction qui tient la route et une bonne qualité d'impression. Par contre, l'adaptation graphique est parfois un peu bancale, et le choix d'un "sous-titrage" des onomatopées au détriment d'une véritable traduction de celles-ci retranscrit parfois assez mal l'intensité de certaines scènes.