Kowloon Generic Romance Vol.8 - Manga

Kowloon Generic Romance Vol.8 : Critiques

Kowloon Generic Romance

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Octobre 2023

Un nouveau petit moment du passé ouvre ce 8e volume autour de la relation de couple qu'avait Kudô avec Reiko B. Entre l'insouciante et heureuse confection de pain perdu façon Reiko et la brève évocation des parents de la jeune femme, on entrevoit certains souvenirs qui, bien sûr, ne sont pas en la Reiko actuelle qui ne les a jamais connus, chose que Mayuzuki nous rappelle encore de façon un petit peu douce-amère vers la fin du tome au sujet du pain perdu. De plus, on sent bien, dans ce petit passage, une tristesse enfouie en Reiko B malgré son heureuse vie aux côtés de Kudô... Serait-ce la nébuleuse raison de cette tristesse qui a provoqué son suicide ? Quoi qu'il en soit, dans la deuxième Kowloon restaurée, les choses évoluent nettement entre Kudô et Reiko depuis que la jeune femme a ouvert son coeur à celui qu'elle aime, le tout aboutissant clairement à des moments plus joyeux et plus intimes entre eux deux. Un bonheur dont Yômei, en tant qu'amie de Reiko, se réjouit forcément. Un bonheur dont, malgré tout, Kudô ne peut que douter de temps à autre, lors de ces brefs instants (comme celui du pan perdu) lui rappelant que la Reiko actuelle et Reiko B sont bien différentes.

On reste alors très intéressé par ce lien si à-part et toujours ponctué à la fois de sincérité et de petites doutes entre Reiko et Kudô, et cela alors qu'ils ne sont pas forcément les personnages les plus en vue dans ce tome. Car effectivement, pendant que ces deux-là évoluent à leur échelle personnelle, nombre de choses continuent de se tramer autour d'eux pour percer les mystères de la deuxième Kowloon restaurée. C'est en grande partie cette chère Yômei qui fait bouger certaines choses: persuadée que la deuxième Kowloon existe nécessairement puisqu'elle y vit, elle est sortie jusqu'à Hong Kong pour enquêter, et chacune de ses petites avancées épaissit le mystère: elle découvre que l'argent gagné à Kowloon part en fumée quand on en sort, tout le monde lui dit que la deuxième citadelle a bel et bien été démolie trois ans auparavant... Forcément, la jeune femme a alors très peur peur que la citadelle et Reiko, donc son refuge et sa si précieuse amie, disparaissent. Alors, y a-t-il de quoi se rassurer quand elle trouve sur internet une personne à qui se confier, à qui parler de Kowloon, et qui prétend vouloir prouver son existence auprès des personnes ne la voyant pas ? Rien n'est moins sûr, dès lors que l'on découvre qui est son interlocuteur, personnage dont le lectorat peut de mieux en mieux découvrir les inquiétants desseins... mais quoi qu'il en soit, le focus sur l'attachante Yômei permet aussi d'entrevoir de nouvelles choses sur la deuxième Kowloon restaurée, à savoir sa plus grande anomalie et l'impact que pourrait bien avoir sa nourriture.

Si, en partie sous l'impulsion de Yômei, il y a pas mal de nouvelles choses à retenir autour de Kowloon, d'autres éléments gagnent en importance, à commencer par le cas de Siu Hak, jeune homme fraîchement arrivé à la citadelle pour espionner la situation au profit de Hebinuma, et qui intriguait également pour sa ressemblance en physique comme en nom avec la petite Siu Hak que l'on connaît déjà. Forcément, un mystère de plus se pose: si elle s'avère vraiment être le "double" de notre homme, pourquoi la petite Siu Hak ne disparaît pas ? Mais dans l'immédiat, ce sont deux autres choses qui attirent beaucoup l'attention sur ce personnage: d'un côté la proposition terrifiante que lui fait Yû Long, et de l'autre côté la naissance d'un lien à-part entre lui et Yômei (encore elle, et on ne s'en plaindra pas), lien qui pourrait vite tourner à la romance si l'on en croit la postface de la mangaka. Alors, entre son lien naissant avec la blondinette et ce que Yû Long lui a demandé, que fera Siu Hak ?

"Kowloon est féroce !"

Il a encore certaines choses à dire sur ce tome: les petits doutes apparaissant en Miyuki (notamment vis-à-vis de son choix de rompre avec Guen), et l'habituelle beauté de la narration visuelle de Jun Mayuzuki. Et au bout du compte, on obtient un volume qui est, une nouvelle fois, hautement stimulant, avec son lot de révélations, de mystères et d'hypothèses parfaitement agencés, tandis que certaines menaces s'accentuent autour des personnages principaux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs