Kotaro en solo Vol.6 : Critiques

Une nouvelle année arrive pour Kotaro, et celle-ci est rapidement vouée à réserver son lot de petites péripéties au petit garçon mais aussi à son entourage. Aller sonner la cloche du Nouvel An, rendre visite à la famille de Karino avec lui, faire une bataille de boules de neige, zieuter un historique de recherche, pousser les jeunes à aller au zoo, prendre soin d'une précieuse relique cachée dans son studio, passer une nuit à l'école maternelle avec les autres enfants, observer un homme-statue, visiter une clinique abandonnée, jouer avec les autres gosses du coin, faire face à un adulte très (très très) peu recommandable... sont certains des événements qui l'attendent au fil de la nouvelle salve de 17 courts chapitres composant ce sixième volume, pour une recette qui ne change pas fondamentalement.

En effet, il est toujours question ici de suivre Kotaro dans ses comportements et ses réactions qui, régulièrement, peuvent prêter à sourire, tant elles semblent régulièrement décalées en ne manquant pas d'interpeler les gens qui sont à son contact. Et pourtant, comme toujours, chaque action du petit garçon témoigne surtout de la dure réalité de son background, finissant par nous faire mal au coeur quand on le suit dans ses considérations au sujet de sa mère (dont il ignore toujours qu'elle est décédée) et de son père ou du sentiment de solitude qui le gagner parfois. A première vue loufoques la plupart du temps, chacun des agissements de cet enfant a en réalité quelque chose de profond et de poignant à dire sur lui... y compris quand il veut venir en aide aux autres et se montrer mature voire adulte. Sa volonté de maturité vient contraster avec l'innocence totale de ses paroles ou actions parfois, en nous rappelant bien souvent qu'il n'est encore qu'un enfant. Et s'il cherche à se montrer gentil avec les autres en les aidant, cela fait surtout ressortir ses difficultés à être gentil avec lui-même, en soulignant de plus belle les douleurs qui résident au plus profond de lui.

Heureusement, autour de lui, les adultes de son immeuble sont toujours là pour l'accompagner autant que possible, ce qui est même l'occasion, en même temps que Kotaro, de découvrir certains détails sur eux (principalement autour du contexte familial de Karino et de Tamaru). De même, les personnages extérieurs à l'immeuble ne sont pas oubliés en restant aussi marqués par cet enfant, comme madame Kobayashi qui fera même un geste assez fort pour le préserver d'une certaine chose, ou encore les maîtresses de maternelle qui ont un petit peu plus de présence.

Ainsi, si la série semble être un peu dans une routine actuellement, Mami Tsumura sait toujours mener intelligemment ses situations et renforcer l'attachement pour son casting. Kotaro en solo reste une lecture toujours aussi unique en son genre en entremêlant l'amusement et la tendresse à une forte part d'émotion autour de la situation réelle de son tout jeune personnage principal.