Konosuba - Sois Béni Monde Merveilleux Vol.11 : Critiques

Le mystérieux pendentif magique a eu un effet pour le moins surprenant, en contraignant Kazuma et Iris à échanger leur corps, le tout sous les yeux de Megumin qui est la seule aura personne au courant ! Dans l'immédiat, aucun moyen d'annuler le sort: il va falloir attendre que celui-ci s'estompe de lui-même... ce qui pourrait bien réjouir Iris, qui y voit une chance d'échapper temporairement à ses obligations de princesse afin de découvrir un petit peu le monde extérieur sans ses gardes et avec Megumin. Mais pendant ce temps-là, que fera Kazuma de son côté, coincé dans le corps d'une adorable enfant ? La réponse ne va pas tarder à se dessiner: se laisser cajoler ou encore envoyer paître Mitsurugi sont autant de choses que notre héros envisage, mais ses plus viles pensées ont forcément quelque chose de plus vicieux quand on connaît le lascar, et tout ceci donne un tout début de tome classique mais assez rigolo.

Néanmoins, ce qui aurait pu n'être qu'un simple gag à base d'échange de corps classique va vite révéler autre chose, dès lors que la voleuse Chris refait son apparition et émet une hypothèse terrible: et si ce pendentif magique n'avait pas atterri entre les mains d'Iris par hasard et se révélait bien plus dangereux que prévu ? Entre de mauvaises mains, l'utilisation d'un tel bijou pourrait effectivement être très, très nuisible, si bien que Kazuma et Chris entreprennent de s'infiltrer dans le château en tant que Robins des Bois afin de s'emparer incognito du pendentif et ainsi protéger Iris. Et c'est peut-être là que ce tome séduit le plus, en présentant Kazuma tel qu'on le voit rarement : loin de sa lâcheté ou de sa paresse habituelles, le jeune garçon se montre réellement déterminé à protéger cette adorable princesse qui le considère comme son grand frère, et se donne à fond au point d'impressionner son entourage, même s'il doit endosser le mauvais rôle et se frotter à ses partenaires habituelles ! Et forcément, on s'amuse assez de la situation: Pour une fois qu'il a un peu la classe au point de même laisser Megumin béate d'admiration, il ne peut pas dévoiler son identité aux autres ! Et comme si cela ne suffisait pas, cette affaire amène une autre bévue de notre héros, un vol de bague symbolique qui nous fait bien comprendre que, même si l'arc à la capitale s'achève ici, on reverra forcément l'adorable Iris à l'avenir, peut-être dans des circonstances bien différentes.

La fin du tome, elle, nous laisse sur un court chapitre plus léger, à base de faux rendez-vous amoureux entre Kazuma et Megumin, et avec une conclusion forcément explosive dans tous les sens du terme. Mais avant cela, bien d'autres éléments viennent intriguer pour la suite, autour de l'identité de la personne qui avait envoyé le pendentif auprès d'Iris, de ses sournois desseins, de l'inquiétant démon qui rôde avec lui, et d'un danger qui semble désormais planer sur notre chère Dustiness Ford Lalatina...

Comme souvent dans cette adaptation manga, pas mal de choses vont un peu vite, et Masahito Watari peine à intensifier sa narration ainsi que ses dessins lors des passages plus mouvementés/sérieux. Néanmoins, son trait généralement expressif continue de servir honnêtement l'humour, et surtout les événements imaginés par le romancier d'origine sont ici assez efficaces, en accentuant certaines attentes pour la suite, autour de la menace qui plane peut-être plus que jamais sur Darkness.