Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 03 Décembre 2013
Nippon Bancho a pris le pouvoir à son père et a entamé les choses sérieuses ! Tokyo est rasé et autour de la grande tour où le frère de Kongoh Bancho a établi son quartier général il n'y a plus que champs et rizières... Et les membres du conseil secret inter-lycées traquent sans relâche tous les imposants à ce nouveau régime ! Kongoh et sa bande parviendront-ils à faire face à cette ultime menace ?
Avant dernier tome de la série, ce onzième volume, une fois n'est pas coutume, ne remplira peut-être pas toutes les attentes qu'il pouvait susciter. Concrètement, la série reste toujours une franche réussite et l'ensemble reste très agréable à lire mais, cependant, on ressort de la lecture avec le sentiment que certains choix de Nakaba Suzuki n'étaient pas forcément les meilleurs. Pourtant, tout commence plutôt bien. Kongoh découvre l'état dans lequel est son père, ce dernier lui explique de quoi il en retourne et le petit (quoi que devenu sacrément conséquent avec le temps) groupe de héros se met en route. Mais de nouveaux ennemis ne tardent pas à arriver et l'auteur choisit de faire revenir pour l'occasion certains personnages que l'on pensait disparus et d'en mettre d'autres en avant, à l'image du duo Rai/Tsukumi. C'est amusant, mignon parfois, mais pas non plus particulièrement grisant. A côté de ça, bien évidemment, on va retrouver d'autres figures que l'on connait mieux, à l'image d'un Hikyo Bancho toujours aussi classe et imposant. Mais dont le combat laisse légèrement perplexe. Peut-être est-ce dû à son adversaire ? Peut-être au fait que Suzuki joue parfois un peu trop la carte du "tout est bien qui finit bien" ? Ou bien est-ce dû au fait que l'ensemble soit assez brouillon. Nettement plus que précédemment, en tout cas. Même les planches apparaissent parfois un peu trop remplies. Toujours est-il qu'on n'arrive pas vraiment à être passionné par le récit comme c'est d'habitude le cas.
Et ce constat sera en fait le même pour les autres affrontements de ce volume. De nouvelles révélations nous arrivent à la chaine, toujours avec leur côté démesuré et limite loufoque, ça marche de plus ou moins bien mais au final on reste perplexe face à certains éléments, comme la transformation de Kongoh en fin de tome. En outre, on a pour une fois l'impression qu'avec la foule de personnages présents, l'auteur commence à avoir du mal à offrir à chacun un temps de présence satisfaisant. On pense par exemple à Nenbutsu ou Goriki qui seront encore une fois très en retrait durant l'intégralité du tome.
Ceci étant, et comme dit précédemment, on n'est pas face à un mauvais opus pour autant. Il y a toujours de l'action à revendre, c'est toujours aussi bien dessiné, certains ennemis sont plutôt bien réussis et les combats, bien que concis, restent eux aussi bien fichus. Et il ne faut pas non plus oublier un Kongoh toujours aussi efficace et délivrant une fois encore quelques bonnes répliques ça et là. Bref, malgré quelques défauts assez inhabituels, la série reste de qualité.
Ce onzième volume de Kongoh Bancho marque donc légèrement le pas par rapport aux précédents. S'il est vrai que c'est un petit peu dommage si près de la fin, on se dit que c'est peut-être aussi parce que l'auteur cherche à garder ses parties les plus intéressantes pour le grand final désormais face à nous. En tout cas, une chose est sûre, la série garde toute son explosivité et sa démesure !