King of Ants Vol.2 - Actualité manga
King of Ants Vol.2 - Manga

King of Ants Vol.2 : Critiques

Ari no Ou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Janvier 2018

Entre les héritiers de la multinationale Rikudô et la racaille sans foi ni loi Shirô Aguri, la guerre se prépare ! Kirio, la benjamine de la fratrie Rikudô, désormais haineux envers Shirô, passe la vitesse supérieure en lançant un petit "jeu" accessible à tous : celui ou celle qui lui rapportera le corps vivant ou mort du loubard aura droit à une récompense de 100 millions de yen. Même s'il a désormais deux compagnons à ses côtés en Chôkishi Neko et Sakamizu, Aguri doit donc veiller à ne pas se faire repérer et avoir par des hordes d'individus prêts à l'éliminer pour toucher le pactole ! Pour cela, comme tout bon insecte au-dessus de la masse, il doit se trouver un nid où il pourra se cacher et préparer sa guerre, et trouve le lieu idéal en une église plus ou moins abandonnée, gérée par la fille d'un prêtre beaucoup trop douce et pure pour un tel monde. Tellement pure qu'elle semble attirer certains énergumènes pervers pas forcément bienveillants... Quel rôle aura Shirô dans tout ça ?


L'argent peut rendre les hommes fous, et les auteurs nous le montrent dans un début de tome aussi fracassant que cynique ! Pour venir à bout de notre (anti)héros, ils sont prêts à tout. Les délinquants rappliquent, les hommes normaux s'arment, les mères de famille enceintes cachent soigneusement des couteaux dans leur parapluie... Le deuxième tome de King of ants confirme d'emblée la tonalité folle furieuse de la série, mais aussi sont humour assez déjanté qui contribue beaucoup au charme de la série. On retiendra notamment les "plans" de Shirô qui se limitent à défoncer tout le monde, le point faible inattendu de celui-ci, le self control élégant de Neko en toute circonstance, les erreurs de Sakamizu, la naïveté extrême de la mignonne Miharu, les dégaines assez pathétiques de ses deux stalkers, pas mal de situations peu glorieuses ou improbables autour de ces deux derniers... Le scénario de Tsukawaki brise volontiers les barrières du bon goût, pour un résultat délicieusement régressif. Sans oublie,r bien sûr, que les élans de violence sont toujours au rendez-vous, bien que moins présents que dans le tome 1.


Concrètement, l'intrigue principale avance assez peu, mais prend un petit peu plus de consistance au niveau des enjeux. Pour préparer sa guerre contre la multinationale, Shirô doit d'abord se trouver des alliés, et semble encore en dégoter quelques-uns dans ce volume. Pendant ce temps, du côté de Rikudô, l'attention est surtout mise pendant quelques pages sur l'aîné, Ryûtarô, bien décidé à affirmer sa domination à la tête de la gigantesque entreprise et à éviter qu'on se retourne contre lui. En dehors de ça, le tome joue surtout sur une petite intrigue dans l'intrigue, via le danger qui pèse sur l'adorable Miharu. Une petite intrigue très classique, qui malheureusement fait parfois retomber un peu la consolidation de l'histoire principale, mais qui s'avère plutôt efficace dans sa tonalité pas franchement sérieuse avec plusieurs situations un peu abracadabrantes.


Les visuels d'Itô, eux, continuent très souvent d'impressionner. On a déjà salué sur le tome 1 certaines qualités graphiques, mais il faut vraiment souligner aussi la densité que le dessinateur est capable d'apporter aux personnages. Les musculatures sont assez impressionnantes, on ressent facilement la puissance des combattants, certains visages vus de près jouissent d'une grande profondeur, l'utilisation assez fine des trames accentue régulièrement cette profondeur...


Avec son action, ses personnages excessifs et son humour mêlant cynisme, mauvais goût et absurde, le tome 2 de Kings of Ants affirme les qualités de ce divertissement régressif que l'on suivra de très près. On attend désormais que les auteurs accentuent un peu plus les enjeux de la trame principale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs