Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 15 Février 2013
Après un combat au sommet (littéralement) dans le tome précédent, il nous faut bien redescendre un peu sur terre et ralentir la cadence pour reprendre un peu notre souffle et repartir vers de nouvelles aventures. En clair, après un tome époustouflant, le besoin pour un tome de transition est grand. Et ce volume remplit ce rôle à merveille.
En effet, ce volume est entièrement consacré à des courts arcs, qui ont surtout pour but de nous faire vivre un peu le quotidien des maîtres de Kenichi et de leur relation avec ce dernier, dans des situations un peu moins « de vie ou de mort ». Et avec des maîtres aussi hauts-en-couleur que ceux qui peuplent les allées de Ryôzampaku, il serait bien dommage de ne pas profiter des multiples situations qu’engendreraient leur interactions avec le monde extérieur aussi.
Une des plus grandes réussites de la série, c’est d’être parvenu à un certain équilibre au niveau de l’humour. Faire des personnages complètement barrés et qu’on prend pourtant terriblement au sérieux, ce n’était pas gagné. Pourtant, malgré leur caractère fantasque et parfois presque « too much », les experts du meilleur dojo du Japon en imposent, et pas une seconde on ne doute de leurs capacités et de leur puissance. Ce ne sont pas des bouffons, jamais, juste des gens dégageant une aura formidable, qui les place au-dessus du commun des mortels, et ils en sont conscients. C’est sans doute cette confiance dans leur art et leur humilité face à la puissance, ainsi que leur apparente nonchalance compensée par une attention de tous les instants qui les rend juste unique. Unique car ils sont aussi crédibles dans leur comportement, plein de défauts et de sagesse, ce qui nous les rend immensément sympathique, et rien que pour cet aspect la série est une formidable réussite. Le meilleur du shônen dans cet aspect, à la fois drôle et divertissant, et qui dissémine ses valeurs de façon subtile dans ses personnages et leurs actions, ce qui nous permet à la fois de passer un excellent moment et d’être touché par le message du manga, tout simplement car les personnages qui l’habite sont « authentiques ».
Bref, en attendant leur futur combat contre les grands maîtres des « Ténèbres » (Yami), c’est toujours un vrai plaisir que de voir en action les maîtres de Ryôzampaku dans leur vie quotidienne, en continuant d’inculquer à Kenichi la rage du combat et de lui donner confiance en lui.
Un pur tome de transition, mais une respiration bienvenue, hilarante et réussie dans la série, et qui tombe à point nommé, juste avant un grand évènement qui risque fort d’obliger le disciple ultime à aller bien au-delà de ses limites. Vivement la suite !