Kengan Ashura Vol.2 - Actualité manga
Kengan Ashura Vol.2 - Manga

Kengan Ashura Vol.2 : Critiques Le groupe Nogi

Kengan Ashura

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Juillet 2021

Le simple employé qu'était Kazuo Yamashita est devenu le manager d'Ohma Tokita, représentant de l'entreprise Nogi dans les combats Kengan. Bien qu'il ait déjà vu le combattant à l'œuvre dans une bagarre de rue, le salarié observe pour la première fois son poulain lors d'un match officiel, face au redoutable Rihito et ses coups aussi tranchants que des lames de rasoir. Mais Ohma a du flair, aussi une simple tactique permet de mettre en déroute les talents de son adversaire...

Après une amorce globalement convaincante dans son concept et par ses personnages excentriques, Kengan Ashura parvient à confirmer ses forces dans un second volume qui continue de planter le cadre et de confirmer tout l'intérêt de ces fameux combats Kengan, ces affrontements de l'ombre dans lesquels les plus grandes sociétés du Japon jouent leur ascension.

La fin du combat contre Rihito est proposée assez rapidement, ce qui n'est pas surprenant puisque Ohma a déjà proposé un semblant de résolution en fin de premier volume. Mais l'intérêt ne faiblit pas puisqu'un second duel ne tarde pas à avoir lieu, mettent en vedette un opposant bien différent, à la fois intrigant et écœurant de par son allure volontairement grotesque. Pour Yabako Sandrovich et Daromeon, voilà une belle occasion de confirmer l'originalité de leur titre : Présenter des affrontements qui ne reposent pas que sur la force pure mais aussi sur la tactique, aussi peu morale soit-elle par moment. Une nouvelle fois, Ohma doit alors trouver une faille chez son adversaire, un obstacle à contourner afin d'espérer remporter la victoire. Sous cet angle, la dimension martiale du récit prend une certaine saveur, une formule qu'on espère voir renforcée et sublimée par la suite. Le duel contre l'opulent Kôji Kaburagi a donc un certain cachet, et propose une intensité habile de bout en bout.

Et si un début de troisième combat a bien lieu vers la fin de tome et joue toujours avec cette allure effrénée, face à un challenger évidemment plus solide que les premiers dépeints, cette suite confirme un autre élément du récit : Kengan Ashura ne brille pas que par ses combats (aussi appréciables qu'ils soient), mais aussi par son univers de l'ombre qui prend plus de dimension, notamment avec la naissance d'intrigues secondaires qui ne demanderont qu'à être étoffées par la suite. La galerie de personnages du titre s'en trouve logiquement étoffée, Yabako Sandrovich créant alors des figures aux tempérament toujours plus excessifs afin de coller à une atmosphère qui mise justement sur sa démesure. Et outre ces introductions, on observe déjà une petite évolution chez l'autrefois pathétique Kazuo Yamashita. L'un des protagonistes du titre se trouve déjà changé par le monde qu'il a découvert, ce qui en fait une figure plus appréciable. Jusqu'où ira-t-il ? Est-ce que la série symbolisera autant son parcours que celui d'Ohma Tokita ? Des questions qui donnent forcément du piment au récit, et qui alimentent notre curiosité vis à vis de la suite.

Potentiel confirmé, donc, pour ce récit bestial et effréné qu'est Kengan Ashura. Alliant arts martiaux et univers de combats illégaux, l'œuvre séduit par son maniement du suspense, des combats qui ne sont pas systématiquement bourrins mais passent par un degré tactique, et une palette de personnages prometteurs qui agrémentent un univers intéressant, toujours démesuré dans ses optiques. La formule semble bien plantée, et on profitera de la suite avec autant d'enthousiasme, avec une curiosité quant à déroulement de cette histoire sur plus de vingt tomes encore.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs