Ken'en - Comme chien et singe Vol.4 - Manga

Ken'en - Comme chien et singe Vol.4 : Critiques

Kenen

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Novembre 2018

La "pierre qui pleure la nuit" cache en réalité le fantôme d'une femme désirant plus que tout retrouver son enfant, et cela réveille en Mashira de très douloureux souvenirs... mais l'affaire aboutit aussi sur l'arrivée de Benzon, le maître de Hayate, et sur une malheureuse querelle entre le jeune kakuen et le "chien". Après tout, même si Mashira a "adopté" Hayate et qu'ils ont déjà vécu bien des choses ensemble, ce dernier reste un reiken, initialement envoyé pour tuer le kakuen... C'est donc sur une dispute que tous deux se séparent, et que Hayate repart chez les humains... Mais quelle décision prendra-t-il en sentant qu'un autre reiken s'attaque au jeune kakuen avec la ferme intention de le tuer ?

On le sent dès les premières pages, avec un bref focus sur les douleurs du passé de Mashira et l'arrivée de Benzon: ce 4e volume de Ken'en pourrait marquer un tournant dans la série, et ça ne manque pas, car dès lors qu'arrivent le deuxième reiken et son maître tout s'accélère un peu dans une certaine montée de tension, et bien des informations parfois déjà partiellement connues se dévoilent. Qui était exactement la mère de Mashira ? Quel fut précisément son profond traumatisme d'enfance ayant fait naître en lui sa haine des humains ? Pourquoi Yosuke voue-t-il une haine si farouche envers les kakuen ? Après quelques moments d'action servant surtout à faire monter la tension d'un cran, beaucoup de choses se dévoilent et témoignent surtout d'une chose: la difficulté qu'ont les humains et les kakuen à s'extirper d'une haine ancestrale dont ils sont pourtant les premières victimes. Que ce soit Mashira, Yosuke ou d'autres avant eux (comme la mère de Mashira), chacun a été nourri dans la haine de l'autre peuple, par la force des choses... mais ont-ils déjà cherché à se comprendre et à voir leurs propres torts ? Dans cette optique, la dernière partie du volume, avec des kakuen non-agressifs face aux humains encore hostiles, et avec Benzon et Hayate pour essayer de calmer les choses, pourrait enfin permettre de libérer certains coeurs... Et au bout du compte, on appréciera tout autant la manière dont les auteurs remettent en valeur le lien qui s'est bâti entre Mashira et Hayate, lien qui apparaît sincère, solide et beau malgré toutes les prises de bec qu'ils peuvent avoir ensemble !

"Pas le moindre son ne sortit de sa bouche, mais tous ceux qui étaient présents ce jour-là comprirent qu'il était aussi un humain..."

La patte visuelle de Hitoshi Ichimura reste toujours aussi séduisante. La dessinatrice offre une mise en page soignée, claire et dynamique, des décors toujours aussi immersifs dans ce Japon ancien et folklorique, et des designs réussis.

Très plaisante lecture depuis ses débuts, Ken'en confirme encore son charme et son intérêt avec ce volume important, qui amène de bonnes avancées dans l'intrigue, met joliment en valeur la relation des deux personnages principaux, et exploite intelligemment cette querelle ancestrale entre deux peuples qui ne se comprennent pas... ou qui n'ont peut-être jamais vraiment cherché à se comprendre. Et puis, la jaquette avec ce toutou sous la neige finit de nous achever !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs