Ken, Fist of the blue sky Vol.20 : Critiques

Après le volume monstrueux qui a précédé, on attendait ce tome avec impatience, et comme à chaque fois l’attente fut très longue…mais mon Dieu, quel volume !!!
Tous les regards sont tournés vers Kenshiro et Zong-Wu, on a l’impression que la Terre entière retient son souffle, que même le ciel les observe silencieux…et pourtant ils sont seuls au monde, plus rien ne compte à part celui qui est en face, cet adversaire si noble qui peut mourir ou donner la mort à tout instant…L’adversaire d’une vie !
Tetsuo Hara auteur au talent sans bornes, met littéralement en image ce sentiment de puissance absolue et de vide infini qui les entoure, au delà du symbole, au delà de la métaphore, les deux hommes sont sur un autre plan, ils transcendent tout ce qui les entoure ! Alors que les spectateurs, simples mortels, observent les éléments se déchaîner, Ken et Wong-Zu sont dans une bulle, leur duel n’appartient qu’à eux, et c’est sur fond blanc, tout simplement, que l’auteur les place…mélange de simplicité et de pureté, aucun élément extérieur ne vient les troubler, aucune haine, aucune rancune, pas la moindre animosité : ce combat doit avoir lieu, c’est leur destin à tous deux, les Dieux les observent et bénissent leur authenticité ! Ce ne sont plus deux corps qui s’affrontent mais deux âmes, et là encore l’auteur le symbolise parfaitement en nous montrant à plusieurs reprises les adversaires s’entre tuer dans leurs esprits…on atteint là des sommets que seuls quelques titres comme Vagabond ont pu aborder ! On a là une profondeur rarement atteinte dans un manga de combats, c’est ampli de sens, c’est beau tout simplement !
Si le combat se déroule sur un autre plan, le titre lui, se situe désormais à un autre niveau, il a atteint son apogée, son point culminant ! Cela se ressent à différents points de vue, qu’il s’agisse du dessin de Hara qui n’a jamais été aussi beau, de la narration, de la tension dramatique, de l’essence même des personnages mais aussi de tout l’univers du titre et du Hokuto mis en place jusqu’à ce jour par l’auteur !

Faut il reparler du trait de Hara ? Il est magnifique, il l’a toujours été, mais ici, l’auteur réalise des prouesses, les visages ont rarement été autant expressif, les personnages sont beaux, rien de moins !

Avec un peu de recul, la seule chose qui soit regrettable c’est que cet affrontement arrive maintenant, alors que la série n’est pas encore à sa toute fin. Témoin privilégié de l’affrontement, Yasaka reste encore un homme à battre pour Ken, ce même Yasaka qui semble subjugué par la puissance des deux hommes ! Après un tel combat, comment refaire naître une telle tension contre un autre adversaire, qui apparaît moins puissant ?

Cerise sur le gâteau, en fin de tome, on trouve de superbes illustrations de Hara qui une fois de plus nous laisse sans voix !