Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Avril 2022
Lors de la bataille pour sauver Wabisuke et démasquer le commanditaire de son assassinat, Keiji est rejoint par Sukeemon, son ami d'enfance. Entourés par de nombreux ennemis, tous deux parviennent à faire face à la menace, grâce à leurs talents de combattants.
Et tandis qu'une affaire se résout, le kabuki-mono s'apprête à être convoqué par Hideyoshi Toyotomi, le seigneur ayant eu vent des frasques de Keiji...
La bataille entamée dans le volume précédent, un poil déroutante par sa pointe de mystique, s'achève dans un début de cinquième opus où l'alliance entre Keiji et Sukeemon, les deux éternels compagnons d'arme, fait des étincelles. Une amorce de tome marquante donc, concluant avec panache cet arc avant que le périple du kabuki-mono se poursuive, Tetsuo Hara nous proposant alors plusieurs escales dans cette épopée où les frasques du protagoniste haut en couleur font toujours mouche... mais non sans quelques teintes plus nuancées par moment.
Ainsi, cette suite ne se prive pas d'aborder quelques moments phares entre deux séquences de grand-guignolesque. Si Keiji séduit assurément par son attitude désinvolte face aux autorités et autres figures de pouvoir et de puissance qui s'exposent les unes après les autres dans le titre, tout le tragique lié au contexte d'époque imprègne plusieurs petits instants marquants de ce volume. Cela permet au mangaka d'apporter plus de densité à son œuvre, que ce soit par un appréciable développement de Sutemaru, ou par l'histoire d'un jeune seigneur dont le destin s’avérera dicté par l'impitoyable tempérament de Hideyoshi Toyotomi. Outre la dureté de cet épisode, douce-amère dans son développement, c'est progressivement que le mangaka met en lumière une nouvelle figure phare à travers l'une des figures les plus importantes du Japon d'époque, dont la confrontation avec notre kabuki-mono préféré semble inévitable.
Et c'est justement par cette idée que tout le dernier segment de ce tome s'enrichit d'une intensité assez folle, tant les enjeux qui dépendant de la rencontre vont grimper page après page. On sent alors que la réunion des deux personnages n'aura pas autant de légèreté que certains événements des premiers tomes, loin de là. Malgré la bouffonnerie du héros, quelque chose de plus grave se prépare, sous les yeux tétanisés de l'oncle de Keiji. La montée progressive de cette ambiance marque indéniablement le récit, et jamais à ce jour un tome du manga n'aura suscité une telle impatience de lire la suite. La réponse de Keiji sera-t-elle aussi grave que ce qu'il prétend ? C'est sur cette interrogation que se clôt la lecture, tandis que le sixième opus aura pour charge de confirmer cette direction ou, au contraire, contrebalancer toute cette intensité par le caractère imprévisible de Keiji. Tout reste possible, et difficile de deviner d'avance la tournure des événements avec un tel personnage central !
Et tandis qu'une affaire se résout, le kabuki-mono s'apprête à être convoqué par Hideyoshi Toyotomi, le seigneur ayant eu vent des frasques de Keiji...
La bataille entamée dans le volume précédent, un poil déroutante par sa pointe de mystique, s'achève dans un début de cinquième opus où l'alliance entre Keiji et Sukeemon, les deux éternels compagnons d'arme, fait des étincelles. Une amorce de tome marquante donc, concluant avec panache cet arc avant que le périple du kabuki-mono se poursuive, Tetsuo Hara nous proposant alors plusieurs escales dans cette épopée où les frasques du protagoniste haut en couleur font toujours mouche... mais non sans quelques teintes plus nuancées par moment.
Ainsi, cette suite ne se prive pas d'aborder quelques moments phares entre deux séquences de grand-guignolesque. Si Keiji séduit assurément par son attitude désinvolte face aux autorités et autres figures de pouvoir et de puissance qui s'exposent les unes après les autres dans le titre, tout le tragique lié au contexte d'époque imprègne plusieurs petits instants marquants de ce volume. Cela permet au mangaka d'apporter plus de densité à son œuvre, que ce soit par un appréciable développement de Sutemaru, ou par l'histoire d'un jeune seigneur dont le destin s’avérera dicté par l'impitoyable tempérament de Hideyoshi Toyotomi. Outre la dureté de cet épisode, douce-amère dans son développement, c'est progressivement que le mangaka met en lumière une nouvelle figure phare à travers l'une des figures les plus importantes du Japon d'époque, dont la confrontation avec notre kabuki-mono préféré semble inévitable.
Et c'est justement par cette idée que tout le dernier segment de ce tome s'enrichit d'une intensité assez folle, tant les enjeux qui dépendant de la rencontre vont grimper page après page. On sent alors que la réunion des deux personnages n'aura pas autant de légèreté que certains événements des premiers tomes, loin de là. Malgré la bouffonnerie du héros, quelque chose de plus grave se prépare, sous les yeux tétanisés de l'oncle de Keiji. La montée progressive de cette ambiance marque indéniablement le récit, et jamais à ce jour un tome du manga n'aura suscité une telle impatience de lire la suite. La réponse de Keiji sera-t-elle aussi grave que ce qu'il prétend ? C'est sur cette interrogation que se clôt la lecture, tandis que le sixième opus aura pour charge de confirmer cette direction ou, au contraire, contrebalancer toute cette intensité par le caractère imprévisible de Keiji. Tout reste possible, et difficile de deviner d'avance la tournure des événements avec un tel personnage central !
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