Keiji Vol.4 - Manga

Keiji Vol.4 : Critiques

Hana no Keiji ~ Kumo no kanata ni

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Février 2022

Après le décès de son père, c'est en compagnie de Ofû que Keiji prend la route de Kyôto, la capitale impériale. Sur sa route, il rencontre l'excentrique Sutemaru, un shinobi qui se dévoue à ce nouveau maître charismatique. A peine arrivés sur place, le trio se fait remarquer quand le ninja s'en prend à Sen no Dôan, une puissante figure qui doit son prestige à son père, le maître de thé Sen no Ikkyû, proche d'Ieyasu Tokugawa. Depuis cette sale situation, le kabuki-mono pourrait-il se rapprocher des deux hommes ?

Un arc narratif s'est conclu avec le troisième tome, aussi Keiji se dirige vers de nouvelles contrées et étoffe sa petite équipe, grâce à l'entrée en scène de l'original Sutemaru, dont le rôle ne se fait pas attendre puisque les actions de ce dernier enclanchent une série d'événements menant aux nouvelles rencontres de notre guerrier haut en couleur. Ainsi, continuant de s'appuyer sur les écrits du défunt Keiichirô Ryû, Tetsuo Hara continue de dépendre l'aventure du kabuki-mono à travers une période histoire nippone chargée, ce qui implique l'entrée en scène de nouvelles figures historiques comme Sen no Ikkyû et Ieyasu Tokugawa, deux hommes dont la représentation de leur charisme n'a d'égale celle de leur sympathie.

Et c'est précisément sur ce point que la lecture de la suite de Keiji demande un peu plus d'investissement que sur les tomes précédents. Loin de ne faire que des apparitions veines, ces personnages historiques accompagnent le contexte du manga revisitant une époque ayant eu lieu, de manière bien plus romancée. Cela implique de saisir les enjeux, parfois délicat à appréhender pour un lecteur non connaisseur de cette période japonaise. Pour autant, Tetsuo Hara a le talent pour rendre les choses assez claires pour peu qu'on ne survole par les pages, et qu'on prenne le temps de s'attarder sur chaque chapitre comme il se doit. Le mangaka confirme bien l'une des petites subtilités de son titre, incluant des notions d'histoires sans chercher à devenir un manuel tant le divertissement prime sur le reste.

Car ce qui nous marque une nouvelle fois, c'est bien la prestance du héros et sa manière de se constituer un cercle d'alliés grâce à ses plus belles armes : Sa sympathie et son authenticité. A côté de lui, ce sont d'autres personnages, réels ou non, qui trouvent une belle place dans ces péripéties mettant l'accent sur trahisons politiques et faits historiques, créant diverses situations complexe desquelles le protagoniste devra se dépêtrer avec astuce. Le tout garni une nouvelle fois d'une sacrée dose d'humour, de jolies filles et d'ennemis dont la bouffonnerie égale souvent celle de Hokuto no Ken, pour un quatrième tome dans la lignée des précédents, mais poussant ses ambitions un petit peu plus loin au point de demander une petite concentration de notre part.

Alors, Keiji reste un très bon divertissement dans son genre, une comédie guerrière s'imprégnant d'une fresque historique sans trop en faire, et nous régalant par ses personnages charismatiques, impressionnants et attachants. Sans doute qu'une partie de l'histoire se trouve embellie par ces portraits, mais là n'est pas l'enjeu de cette lecture efficace dans ce qu'elle propose, et visuellement toujours aussi savoureuse.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs