Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 08 Octobre 2008
Les dessins de l'auteur, Keiko Konno, sont vraiment ravissants. Même si ce sont les femmes qui sont mises à l'honneur, je trouve que les personnages masculins sont les mieux réussis. C'est alors que face à des hommes très séduisants, ces femmes mises en scène ne savent plus contenir leurs sentiments. Histoires de femmes peut-être trop vieilles pour leur bien-aimé, trop amoureuses, ou alors trop seules... C'est au travers de quatre courts récits que Keiko Konno nous ouvre le coeur de jeunes femmes prêtent à tout pour arriver à leurs fins.
La première histoire, construite su r un fond de mensonges, met en scène Asako, une femme bien seule, qui vit aux crochets de Makise, homme marié. « Il me donne à manger... et une niche où dormir... il me donne toute l'affection dont j'ai besoin... et en échange, il m'interdit de quitter son territoire. » Lorsqu'un nouveau venu au travail fait son apparition, c'est en fait un prédateur qui s'aventure dans un territoire déjà occupé. Asako est alors tiraillée entre l'envie de rester fidèle à son maître, et le regard de ce Gaku, insistant, qui réussit à la troubler.
Cette histoire est intéressante, dans le sens où les hommes sont vus comme des êtres infidèles, ne pouvant pas s'empêcher de courir après la première gazelle qui leur plait. Asako, dans son rôle, a la bonne place, si on peut dire, et reste fidèle à elle-même. Néanmoins, le lecteur reste bien sur sa faim, et ressent un goût d'inachevé après cette histoire. Quel dommage, car cela aurait pu être intéressant de voir plus loin encore, dans les relations entre ces personnages.
« Je ne suis peut-être... qu'un animal tenu en laisse. »
La seconde histoire est assez banale, mais très bien mise en oeuvre. Voici donc une gouvernante qui craque pour le lycéen dont elle s'occupe. Au départ, cela semble être un jeu pour elle, une sorte de test. Mais les choses vont vite, et le jeu virtuel devient alors réalité.
Une « histoire d'amour qui parvenait à dépasser le fossé de la différence d'âge »... Une histoire tout à fait mignonne, et qui pourrait arriver à beaucoup d'entre nous.
« Le charme d'un jeune homme réside dans sa jeunesses... qui le fait rougir et détourner les yeux dès qu'une main touche la sienne. »
Pourquoi ne pas faire appel à un service d'escorte pour briser cette solitude si pesante, et oublier son petit ami? Voilà qu'une étudiante comme les autres se lance dans cette aventure. Voici donc des liens qui se lient, entre une jeune fille seule, et un jeune escorte. Une histoire qui paraît bien banale à première vue, mais qui garde beaucoup de charme. Ce genre de relation très particulière entre un homme et une femme, est toujours un régal à lire!
« Si je suis une « cliente », est-ce que ça fait de toi un objet à vendre? »
Ce premier tome de Katte ni Shiyagare est très intéressant à lire. Les histoires sont vues uniquement du point de vue de la femme. Ces personnages féminins sont très différents, mais néanmoins, cherchent la même chose en un sens: sortir de la solitude. Les dessins de l'auteur sont très beaux, ni trop agressifs, ni trop fins. La couverture est très bien réussie je trouve, et la mise en page bien choisie. Les monologues des femmes sont très présents; ainsi, le lecteur sait exactement ce qu'elles pensent, et ce qu'elles attendent de leur prochain. A chaque fin d'histoire, l'auteur décrit ses impressions et son point de vue sur ce qui vient de se lire. Ceci est très bien, car cela nous permet de savoir ce qu'elle pense, et si le lecteur n'a pas réellement réussi à cerner les personnages, il peut s'aider de cet encadré.
Malgré une bonne lecture, le point négatif que j'ai ressenti, est le goût d'inachevé, comme je l'ai déjà dit plus haut, notamment par rapport à la première histoire. Mais cette impression ne concerne pas que celle-ci, mais je pense qu'il aurait été mieux que l'auteur développe davantage les histoires. Mais globalement, ce premier tome est bon, et donne tout de même l'envie de lire le prochain.
lovehina68