Kase-san & Yamada Vol.2 : Critiques

Chronique 2 :

Alors qu'elles sont désormais étudiantes, toutes les deux à Tôkyô mais dans des universités différentes, Kase et Yamada s'apprêtent à vivre leurs toutes premières vacances en tant que telles. Des vacances longues puisqu'elles durent plus d'un mois et demi, et dont elles comptent bien profiter autant que possible, même si se voir autant qu'elles le voudraient n'est pas toujours évident pour elles.

Suite directe de Kase-san se focalisant sur les années universitaires de nos deux attachantes héroïnes, Kase-san & Yamada s'offre donc un deuxième volume très estival, puisqu'il se déroule intégralement pendant des vacances qui, à l'issue de ces environ 170 nouvelles pages, ne sont toujours pas achevées. Et pour dépeindre cette période, la mangaka Hiromi Takashima choisit de jouer sur des petits événements on ne peut plus classiques du genre. Ici, Yamada rentre temporairement dans sa ville natale avec Mikawacchi pour profiter des joies d'un festival d'été avec feu d'artifices, tout en revoyant avec un petit peu de nostalgie l'uniforme du lycée où sa relation avec Kase a commencé. Là, la jeune étudiante en horticulture a l'occasion d'aller passer quelques jours à la plage avec Fukawacchi et Hana, sans se douter qu'elle va vite y retrouver sa bien-aimée qui travaille dans un bar de plage pendant une semaine et qui loge dans la même pension qu'elle...

Les situations sont donc des standards du genre, oui, mais la magie opère toujours dans la manière qu'a la mangaka de les exploiter.

D'un côté, tandis que les vacances d'été sont forcément le moyen idéal d'accentuer l'habituelle tonalité rafraîchissante de la série, cette fraîcheur est encore renforcée par une présence un petit peu plus appuyées des autres filles gravitant autour de nos deux héroïnes, on pense en particulier ici à une Fukawacchi toujours aussi pétillante, et à une Hana facilement rigolote avec ses idéaux de campagnarde arrivée en ville avec plein de rêves et ses lubies un peu naïves concernant la gent masculine. Mais les copines de fac de Kase ne sont pas en reste, en particulier Fukami qui, de par son caractère pas facile au premier abord, son lien particulier avec Kase et son ton un peu froid envers Yamada, dénote un peu de façon assez prometteuse mais sans pour autant briser l'ambiance légère du récit.

Et de l'autre côté, il y a évidemment tous ces moments où l'on peut observer avec plaisir et tendresse la relation de nos deux héroïnes ainsi que leurs petites avancées. Kase et Yamada ne veulent louper aucune occasion de se voir et se témoignent toujours leurs sentiments à leur manière, ce qui donne lieu à un bon petit paquet de moments sympathiques de différents types, que ce soit les moments de gêne ou gentiment vicieux en se voyant en maillot de bain, les instants un peu jaloux de Yamada qui manque encore un peu de confiance en elle et qui est triste à l'idée que certaines autres filles comme Fukami connaissent mieux sa chérie qu'elle, les brefs quiproquos on ne peut plus classiques et vite évacués grâce à la communication entre les deux filles, ou même le partage de certains de leurs désirs concernant l'avenir, que cet avenir soit tout proche ou un peu plus lointain.

Si la recette reste classique, la lecture sait donc se faire toujours aussi agréable, mignonne et attendrissante, tant l'autrice ne s'écarte pas de sa tonalité rafraîchissante et bienveillante pour croquer la douce relation de ses deux héroïnes ainsi que de leur entourage.

Chronique 1 :

Kase et Yamada vivent leurs premières vacances d'été en tant qu'étudiantes. Elles connaissent ainsi le bonheur d'une période estivale plus longue, et ne ratent pas une occasion pour passer du temps ensemble, que ce soit en revenant vers leur ville d'origine que lorsque Kase trouve un emploi d'été avant d'être rejointe par sa dulcinée.

Bien que Kase et Yamada aient pris des chemins différents, elles ne sont jamais longtemps séparées. Tandis que cette deuxième série traite leur parcours sentimental en tant qu'étudiantes, c'est déjà la halte des vacances d'été qui est abordée, de quoi planter une ambiance chaleureuse dans des péripéties qui sortent du cadre scolaire que nous avons connu dans la première partie de l'histoire.

Et effectivement, Hiromi Takahashi croque plusieurs événements types de la saison à travers différents instants ponctuant les vacances de ses deux héroïnes. Du festival local à des retrouvailles dans une auberge au bord de mer, les ingrédients classiques de la comédie romantique trouvent leur place dans ce deuxième opus (ou plutôt dans ce septième), une sorte de classicisme qui n'empêche jamais l'autrice de rester fidèle aux ambiances si tendre de son œuvre. Car quand bien même les cadres dépeints nous sont familier, difficile de ne pas être attendri par les petits moments estivaux teintés de douceur vécus par Kase et Yamada. Des instants toujours ponctués par quelques événements et autre quiproquos qui ne font néanmoins jamais passer l'histoire dans le drame sentimental. Car c'est parce que les deux amoureuses entretiennent toujours la communication que chaque doute est rapidement dissipé, une authenticité qui donne toujours une vraisemblabilité à la série.

En réalité, il ne nous en faut pas plus pour adhérer une nouvelle fois à la formule et croquer cette tendre lecture qu'on aime retrouver ponctuellement. Pourtant, il serait faux de dire que Kase-san & Yamada se contente du stricte minimum et se reposer sur ses acquis. Car les quiproquos présents sont tant d'occasion à questionner les deux héroïnes sur la force de leurs sentiments, tandis que la mangaka aborde doucement leur futur à travers quelques discussions. L'ensemble est toujours développé avec une rafraichissante naïveté, mais impossible de dire que nos deux concernées font du surplace dans leur idylle.

Aussi, la force de cette suite et d'imposer un peu plus son casting de personnages secondaires, que ce soit avec des figures présentes depuis la première série (comme la pétillante Mikawachi) ou de nouvelles venues comme Hana, amie de Yamada et campagnarde qui rêve de trouver un bon parti, physiquement bien bâti si possible. Le personnage est simple, son traitement l'est tout autant, mais son caractère suffit à planter une bonne humeur supplémentaire dans la série.

La formule reste donc la même, mais aucun tome ne se ressemble vraiment dans la saga Kase-san, puisque le chemin des héroïnes progresse au même rythme que leurs années étudiantes. L'insouciance des années de jeunes adultes faite suite à l'adolescence lycéenne, et chaque opus est un moment de retrouvailles douces, romantiques et légères qu'on apprécie sans se lasser. Et tout comme Hiromi Takahashi a dessiné ce tome durant la complexe période du Covid, la force du titre est d'autant plus appréciable durant ces heures éreintantes.