Kasane - La voleuse de visage Vol.11 - Actualité manga
Kasane - La voleuse de visage Vol.11 - Manga

Kasane - La voleuse de visage Vol.11 : Critiques

Kasane

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Mars 2018

Kasane, ou plutôt Saki, doit partager la vedette pour la nouvelle pièce dans laquelle elle va jouer. Une autre actrice tiendra aussi le premier rôle : Iku Igarashi, une ancienne camarade de classe de Kasane, celle qui fut la première à remarquer son talent. Mais en parallèle, Yuto a compris le secret de Kasane et est maintenant déterminé à porter secours à Nogiku. Il prend alors contacte avec Iku et lui exposer la cruelle vérité autour de Saki...


Après lecture du tome précédent, on se rend bien compte que Kasane et Habuta sont les cibles d'un nouveau danger. Pourtant, dans sa première partie, le tome nous ferait presque oublier cette dimension et s'articule surtout autour de la réussite d'Iku et de Saki. Kasane est donc au sommet de sa gloire et semble même avoir surpassé sa mère, Sukeyo Fuchi ayant échoué à peu près à cette étape de son propre parcours.


Un cap semble donc être franchi dans l'intrigue. Mais parce qu'avec Daruma Matsuura rien n'est toujours simple, le rebondissement que préparait le volume précédent a lieu, bousculant toute l'intrigue et coupant le fil de la réussite de Kasane. Dès lors, le récit entre dans une autre phase où il n'est plus question de l'ascension de la protagoniste, mais de sa psychologie ainsi que de sa soif de curiosité envers Sukeyo, sa mère.


Passé l'introduction du tome, la suite se révèle alors pleinement passionnante. Intense parce qu'un danger sans précédent guette Kasane et Habuto, mais aussi prenante, car elle ne tombe pas dans une certaine facilité et évite des écueils trop sombres pour marquer la chute de l'héroïne. Au lieu de ça, c'est presque la carte de l'intimiste que joue la mangaka qui rend encore plus ambigus et humains ses différents personnages. Iku se révèle beaucoup moins naïve que précédemment et, surtout, plus déterminée, Nogiku serait presque atteinte du syndrome de Stockholm, tandis que Kasane ne va pas bêtement tomber dans des travers inhumains, bien au contraire.


La deuxième partie du tome s'apparente donc presque à une traque, celle de Kasane qui a disparu. Le tome en profite alors pour exploiter bien des horizons et installer une intrigue qui éloigne les personnages des planches, apportant même un sacré vent de fraîcheur au récit. Dans sa postface, Daruma Matsuura avoue que la série est entrée dans son dernier arc avec ce tome. Outre le petit pincement à l'idée d'une fin qui arrivera dans pas si longtemps, cette déclaration prend maintenant énormément de sens. La vérité autour de Sukeyo est décortiquée minutieusement, et chaque personnage clef entre dans une sorte de quête personnelle, oubliant même parfois ses macabres desseins.


Sur ce onzième tome, c'est donc une tout autre ampleur que prend Kasane. Le récit fascine, les personnages évoluent et nous captivent, le titre prend donc une tout autre couleur. Telle une pièce de théâtre, chaque personnage introduit ces derniers temps a son rôle à jouer, que ce soit les figures principales ou même les secondaires comme Yuto ou Fujihara, le metteur en scène, qui apportent énormément à la complexité des personnages et de l'intrigue.


Kasane semble s'approcher doucement de sa fin, un mal pour un bien puisque la mangaka nous livre un tome d'une grande richesse et particulièrement novateur à l'égard de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs