Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 20 Juin 2012
De par le secret qu'ils partagent, Karin et Kenta se rapprochent toujours plus, le tout sous le regard bienveillant d'Anju et des parents de la jeune fille. Mais de son côté, Ren, le grand frère de Karin, risque fort de mettre en danger le lien fragile entre sa soeur et Kenta : en effet, le ténébreux jeune homme souhaite toujours faire tomber dans ses filets la charmante mère de Kenta, dont le stress l'attire irrémédiablement...
L'opposition de Karin face à son frère constitue le principal leitmotiv de ce quatrième volume, qui conclura cette affaire d'une manière somme toute très convenue, qui ne manque pas de rappeler le pétard mouillé qu'était déjà l'affaire de prostitution du troisième tome. Alors que les desseins de Ren annonçaient pas mal de rebondissements et étaient bien mis en valeur par l'auteur de manière à nous laisser supposer qu'il s'agirait d'un événement important de la série, on ne retient guère de tout ceci que la particularité de la mère de Kenta. En dehors de ça, cette nouvelle affaire n'a servi à quasiment rien.
Le principal regret que l'on peut avoir dans cette série vient donc principalement de là : pour l'instant, Yuna Kagesaki ne semble pas vouloir exploiter pleinement les rebondissements qu'elle met en place. Après la lycéenne prostituée du tome 3, c'est au tour de l'affaire de Ren de nous laisser sur notre faim. Quant à la relation entre Karin et Kenta, elle évolue de la plus prévisible des manières : petit à petit, Karin voit ses sentiments pour Kenta évoluer, bien qu'elle refuse encore de l'admettre. C'est on ne peut plus logique, mais il est dommage de voir que l'auteure ne fait pas vraiment d'efforts pour bien amener cet élément. Kagesaki brûle les étapes et a bien du mal à rendre cette évolution crédible.
Avec ce quatrième tome, Karin Chibi Vampire confirme des défauts déjà entraperçus dans les précédents tomes : certains rebondissements ont un goût de pétard mouillé tant ils sont finalement peu exploités, et la narration un brin décousue donne l'impression que l'auteure brûle les étapes et ne va pas au fond des choses. Toutefois, le plaisir de lecture n'en est pas pour autant totalement annihilé : plus maladroite et adorable que jamais, la jeune Karin offre toujours un charme certain à la série, d'autant plus quand Kenta est à ses côtés pour un cocktail détonnant, tantôt amusant, mais aussi tantôt dramatique, voire même ici plus triste qu'autre chose. S'il y a un seul élément que l'auteure exploite bien pour l'instant, c'est la maladie de Karin, qui ne manque pas de créer des situations qui font parfois réellement mal au coeur et annoncent une suite toujours plus dure pour la pauvre jeune fille. Par ailleurs, les problèmes liés à sa maladie ne font que renforcer sa bonne volonté, mais saura-t-elle capable de rendre heureux Kenta sans succomber à la tentation de le mordre ?