Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 10 Juin 2010
Il est normal de retrouver des clichés dans tout shojo vantant le parcours d’un premier amour. Plus que normal, cela semble inévitable. Mais rassembler les plus grands stéréotypes du genre dans chaque personnage, chaque situation, chaque émotion … C’est peut être un peu trop. Après les difficultés face à la famille réticente de Karin à l’amour entre les deux jeunes gens, voilà que les proches de Kiriya s’en mêlent ! Après une bonne prise de tête sur l’ex de son petit copain pendant qu’elle bosse pour celui qui a voulu mettre un grain de sel un peu trop salé dans son histoire d’amour, Karin s’inquiète pour son compagnon, qui est apparemment rentré chez ses parents en déménageant tout son appartement ! Le doute s’installe, l’inquiétude monte et c’est finalement un condensé de situations ennuyeuses que l’on retrouve, avec un contrat passé avec le père de Kiriya, pour tout régler sur l’oreiller en se susurrant des mots doux.
Il doit en effet être très amusant d’imaginer que tous les parents sont aussi réfractaires aux idées de leurs enfants, aussi butés les uns que les autres. Cela permet à l’auteur de faire rebondir son histoire à partir du traumatisme de notre héros qui, ayant perdu son frère photographe, se voit refuser d’exercer sa passion par son cher paternel. C’est donc encore un volume pour le moins banal que nous propose la mangaka, et on ne vibre même plus au soit disant planches sensuelles ou touchantes. Les émotions développées dans ce récit ne prennent la plupart du temps absolument pas, et l’on se retrouve avec un vague souvenir de ce qu’il s’est passé, mais sans plus. On n’attend plus grand-chose de cette histoire d’amour parfaitement réglée et programmée, sans rebondissements ni passion. Et les deux derniers volumes s’annoncent comme une bénédiction pour ceux qui n’arriveront pas à abandonner la série malgré son niveau peu satisfaisant.