Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.20 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.20 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Novembre 2023

Le temps passé par Masaru à Kuroga s'écoule au gré des saisons, des ses entraînements, et de ses affrontement contre les sbires envoyés par Faceless. Ainsi, quand le printemps s'installe, le jeune garçon en est à son troisième sbire vaincu, mais il a toujours le sentiment d'être faible, si bien que Guy lui propose de passer l'ultime test des environs: aller à la Caverne de la Divinité, un lieu où l'on prouve qu'on est un bon montreur de Kuroga quand on la traverse de bout en bout...

L'enjeu majeur de la première moitié de ce 20e tome consiste alors en cette nouvelle phase importante de l'entraînement de Masaru. La Caverne de la Divinité semble effrayer quiconque à qui notre jeune héros en parle, si bien que notre héros peut s'attendre à y faire face à des terribles épreuves. Ce parfum de danger, c'est quelque chose que Fujita entretient donc plutôt bien avant que Masaru ne découvre enfin le lieu par lui-même, et globalement le résultat est là: même si globalement les épreuves qui l'attendent dans cette caverne sont classiques et assez vite vues, le jeune garçon a une façon bien à lui d'y faire face, non seulement en faisant cette fois-ci une excellente utilisation de la marionnette Captain Nemo et de ses différentes formes, mais aussi en se montrant toujours intelligent dans l'utilisation de la marionnette pour compenser sa faiblesse, et enfin parce qu'il se confronte directement aux dangers plutôt que de les contourner, en étant toujours porté par sa détermination à protéger/aider son entourage. Et cet entourage est incarné ici par la figure de Renge, la benjamine des trois "soeurs" Ashihana, qui s'invite à la fête dès lors que Masaru fait un pari avec elle pour l'inciter à ne pas quitter Kuroga comme elle le voudrait. L'heure est alors venue, au fil de l'épreuve de la caverne, de mieux découvrir cette jeune fille qui a traversé un passé tragique lié à ses parents, qui ne trouve pas sa place à Kuroga et peine à se sentir aimée. On cerne bien une adolescente renfermée, ne se livrant pas facilement, si bien que son entourage peine à la comprendre... Alors, saura-t-elle apprendre à s'ouvrir, et voir enfin qu'il y a bel et bien tout un entourage qui tient à elle ? La réponse se dévoilera au fil de beaux moments d'émotion comme Fujita sait si bien les faire, le tout sous l'impulsion d'un Masaru qui a décidément toujours un don pour changer les gens qu'il côtoie, après Heima et Yuri dans le volume précédent. On regrettera juste de légères fautes de goût évitables, entre les pointes certes très légères de fan-service sur Renge (une gamine de 14 ans) et le côté vaguement "harem" qui s'installe bien malgré lui autour de Masaru (un gosse de 11 ans), des choses qui sont très vite vues et restent inoffensives sous la patte de Fujita mais qui ne collent pas trop à ce que l'on attend de Karakuri Circus.

Et dans la deuxième moitié du volume, c'est l'été qui s'installe, avec tout ce que cela peut impliquer de petites activités typiquement estivales comme le passage à la piscine, un test de courage (une autre des fiertés annuelles de Kuroga) et l'imminence d'un festival. Mais évidemment, cette saison va elle aussi réserver son lot d'événements, à commencer par les retrouvailles tant attendues du jeune garçon avec le cirque Nakamachi, qui va faire des représentations pendant le festival ! Tout en prenant soin d'éviter des retrouvailles trop tôt entre Masaru et Narumi (comment Shirogane pourrait-elle laisser le jeune garçon revoir Narumi au vu des changements de ce dernier, alors que Masaru commence tout juste à faire son deuil ?), Fujita livre un ensemble efficace et bien vivant, où il y a forcément un plaisir à voir Masaru retrouver sa "famille". Mais deux autres éléments prometteurs arrivent aussi avec cette partie estivale, l'une d'entre elles étant, fort logiquement, les prémisses d'un développement de la dernière figurine de la fratrie Ashihana, l'aînée Kiku. Alors que celle-ci, fière de sa grande intelligence, affiche un comportement très hautain envers tout le monde (ce qui en fait la plus détestée des filles Ashihana), on se demande très facilement comment elle évoluera peut-être au contact de Masaru. Quant à l'autre élément-clé, il s'agit tout bonnement de l'installation d'un nouvel adversaire envoyé par Faceless: Silvestri, as de l'épée ayant longtemps infiltré les humains, et qui s'annonce très intéressant pour deux raisons. Tout d'abord, ses interrogations sur les relations humaines, amenant un début de réflexions sur le sujet. Ensuite, la manière dont il est présenté comme un ennemi véritablement redoutable, chose qui se ressent bien lors de sa rixe contre deux des quatre pionniers (ce qui est aussi l'occasion de voir la place qu'ont désormais ceux-ci parmi les autres automates, une place bien moins glorieuse qu'à l'époque de Francine).

L'affrontement commence tout juste dans les dernières pages, en nous promettant un prochain volume mouvementé. En attendant de voir ça, on a droit ici à un tome dont le déroulement est assez linéaire mais qui se lit tout seul, et au fil duquel Fujita s'applique toujours autant dans les développements de ses personnages (ici Renge en tête).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs