Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.19 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.19 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Novembre 2023

Ensemble, Masaru et Heima parviennent à se hisser jusqu'en finale du tournoi annuel de pantins de Kuroga, où ils comptent bien défaire l'arrogant et rustre favori Gorô Shôgetsu afin de préserver l'honneur de Yuri. Mais c'est le moment précis que choisit Faceless pour envoyer à Masaru son corbeau mécanique messager Karas afin de lui annoncer qu'il effectuera, le soir-même à minuit, sa première attaque pour s'accaparer Eléonore. Le jeune garçon n'a pas le choix: il se doit d'aller veiller sur celle qu'il a juré de protéger, en laissant alors Heima seul face à Gorô.

Occupant encore un gros tiers de tome ici, cette partie propose donc, en guise de dernière ligne droite, deux affrontements se déroulant en parallèle. Et si la recette est tout à fait classique, elle n'en reste pas moins efficace sous la narration toujours aussi dense de Fujita. D'un côté, sous l'observation d'une certaine automate que l'on connaît bien mais qui a pas mal changé, Masaru vit son premier combat contre un automate en devant affronter le dénommé Tornado Rhapsody, un adversaire qui lui réservera quelques surprises. Armé de ses récent entraînements et de son esprit intelligent, notre héros sera-t-il alors à la hauteur pour battre ce premier adversaire avec l'aide de la marionnette Jack-O'-Lantern ? De l'autre côté, Heima, loin d'être donné favori face à Gorô, parvient-il à inverser la tendance, voire à montrer une meilleure image de lui-même à celles et ceux qui l'évitent d'habitude à cause de son caractère bagarreur ? Les réponses à ces quelques interrogations sont évidentes mais prenantes, étant donné que ces deux combats visent en premier lieu à montrer les récentes évolutions des deux jeunes garçons et ce qu'ils s'apportent l'un l'autre, en particulier du côté de Heima qui prend bien conscience que Masaru l'a changé en le poussant de l'avant.

Une fois cette partie achevée, le reste du volume nous propose de retourner du côté du cirque Nakamachi, que nous avions laissé dans une situation particulière, tout d'abord parce que Masaru a laissé sa "famille" derrière lui pour devenir plus fort, un choix que chacun tâche de respecter me^me s'ils savent désormais qu'il est à Kuroga. Mais un trouble encore plus fort s'est installé en Eléonore puisque Narumi a ressurgi mais est totalement différent d'avant: persuadé qu'elle est Francine, il compte la tuer après avoir appris d'elle comment stopper le zonapha, ce qui est forcément un déchirement pour la circassienne qui ne comprend pas pourquoi celui en qui elle tient tant est devenu ainsi, et qui ne se verrait pas annonce la bonne nouvelle à Masaru dans ces conditions. Les réponses pour elle pourraient bien arriver après une petite affaire de braquage de bus très facile mais efficace, au bout de laquelle ces deux-là prennent enfin le temps de se parler. Bien sûr, pour nous lecteurs, la majorité des informations révélées ici sont déjà connues, mais Fujita évite soigneusement d'être trop répétitif quand il s'agit d'aborder des choses nouvelles pour l'un ou l'autre des deux personnages, à l'image du secret qu'Eléonore apprend enfin sur sa propre naissance. Surtout, cette partie montre son plus gros intérêt en dévoilant ce qui s'est passé entre la fin de la bataille du Sahara et le retour de Narumi au Japon. Tout en n'oubliant pas les détails (pourquoi Ashihana n'a rien dit à Narumi sur lui-même après l'avoir reconnu, la promesse faite à Rockenfield), Fujita dévoile soigneusement ce qui s'est passé lors de ce petit laps de temps avant que Narumi n'aille retrouver Eléonore, le résultat étant à la fois intéressant dans les choses révélées à Narumi (notamment sur l'identité de celui qui tire toutes les ficelles), et assez bien vu en faisant appel à un nouveau personnage en la personne de Lefou Claude Boileau, une sorte d'éminence de l'ombre au rôle crucial, et avec qui Fujita s'amuse bien en réinterprétant certains faits historiques (et si Graham Bell et Thomas Edison n'avaient été qu'une seule et même personne ?!) et en lui offrant une place vraiment à-part dans l'oeuvre (le bouffon venant animer les entractes ente chaque grande partie de la série n'était pas si anodin...).

Ajoutons à ça les nombreux petits élans d'émotion dont Fujita est capable (les tourments de Shirogane, les sentiments de Mingxia...), et on a droit à une lecture facilement prenante, qui met sur de bons rails l'arc "Récit Principal" de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs