Kaioh Dante Vol.2 - Manga

Kaioh Dante Vol.2 : Critiques

Kaiô Dante

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Janvier 2024

Ce deuxième volume s'ouvre sur des premières pages facilement intrigantes: alors qu'un navire de commerce suit sa route, il est soudainement confronté à un ennemi inimaginable, à savoir l'Adventure Galley, censé avoir coulée 100 ans auparavant, qui plus est dirigé par son capitaine d'origine William Kidd, corsaire ayant trouvé la mort il y a tout aussi longtemps...

Puis l'on retrouve Dante alors qu'il a intégré la marine britannique, tout en ne sachant toujours pas quoi penser exactement sur Napolio et José Bonaparte. En guise de première mission d'envergure, il doit, en compagnie de ses nouveaux camarades, partir jusqu'aux indes, alors sous domination anglaise, afin d'y récupérer Frances Nisbett alias Fanny, jeune fille anglaise mariée à un vieux milliardaire indien nommé Mara, ce dernier étant à l'aube de sa mort, et les parents de l'adolescente voulant dès lors s'emparer de sa fortune. Le sauvetage semble d'autant plus urgent que Frances est vouée à subir le sati, ancien rite hindouiste obligeant l'épouse du défunt à être brûlée vive auprès de la dépouille de son mari ! Mais la jeune fille a-t-elle seulement envie d'être secourue ? En effet, la vérité derrière son mariage arrangé n'est peut-être pas si simple, et les personnes les plus horribles dans tout ça ne sont pas forcément celles que l'on pense.

Tout comme le premier tome qui offrait en quelque sorte une partie de mise en place, ce deuxième tome forme, dans son ensemble, un deuxième arc voué à installer auprès de Dante la figure de Frances Nisbett, une femme ayant réellement existé et étant restée dans l'Histoire pour avoir été l'épouse de l'amiral Horacio Nelson. Au moins, ça confirme les hypothèses solides émises à la fin du tome 1 ! Mais il n'y a pas que pour Nisbett que Ryouji Minagawa s'amuse à reprendre l'Histoire à son compte: en plus de l'évocation de la bataille de Plassey qui a autrefois scellé le sort de l'Inde suite à une victoire anglaise sur l'alliance franco-bengali, il y a évidemment l'exploitation personnelle qui est faite du principal ennemi de ce volume: William Kidd, un homme ayant lui aussi réellement existé (il a notamment offert son nom à Eustass Kid dans One Piece) et étant vu, selon les interprétations, comme un vil pirate ayant eu un parcours de loser (en gros) ou comme un martyr de la couronne anglaise.

Bien sûr, les pistes autour de Frances et de Kidd sont vouées à se rejoindre, de manière assez prévisible (on devine sans souci qui est derrière tout ça, forcément, vu le contexte), tandis que le déroulement de l'ensemble du volume n'offre aucune surprise particulière. Mais ce qui est plaisant ici, c'est non seulement de voir l'auteur marier assez efficacement ses axes qui n'avaient a priori aucun lien, mais surotut de le voir nous offrir ce qui un vrai bon petit récit de pirates à l'ancienne, avec son petit lot de batailles sur les mers et d'éléments surnaturels, ici à base de morts-vivants et d'utilisation des fameux livres détenus par nos principaux personnages.

Qui plus est, il y a de quoi rester facilement séduit par la nouvelle venue qu'est Frances, jeune fille assez touchante de par ce qu'elle a traversé, l'indignité de ses horribles parents (une occasion pour l'auteur de cracher un peu sur la noblesse anglaise de l'époque et sur ses obsessions), la place qu'elle avait trouvé auprès du milliardaire Mara (celui-ci évitant beaucoup des plus gros poncifs sur ce genre de personnage, puisqu'il voyait sa bien jeune épouse comme une fille et ne l'a heureusement jamais touchée), et sa force de caractère.

Tout ceci suffit à faire de ce tome un bon petit divertissement, comme le précédent volume. Comme déjà dit, il n'y a aucune surprise dans le déroulement ici, et certes le concept de l'histoire a tout d'une grosse série B, mais Minagawa a le bagout et les qualités visuelles pour rendre tout ceci suffisamment sympathique à nos yeux. On rempilera donc pour les tomes suivants avec un certain plaisir !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs