Kaina of the Great Snow Sea Vol.4 : Critiques

Ooyukiumi No Kaina

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Septembre 2025

L'heure est critique pour Atland, qui s'apprête à subir une attaque d'envergure par les forces de Valghia menées par l'ambitieux et belliqueux amiral Hunter Gill. Orinoga et les autres ont beau se préparer ardemment au conflit, ils savent bien qu'ils ont très peu de chances de s'en sortir, d'autant que Valghia a aussi dans ses rang "l'architecte", sorte de monstre géant mécanique. Si bien que leur salut semble surtout devoir se reposer sur Ririha, Kaina et Yaona qui, dans les sous-sols de l'ancien château poursuivent leur progression dans l'espoir de dénicher la preuve de l'existence de l'arbre orbital géant, cet arbre qui détiendrait toute l'eau nécessaire à la survie de tous. Dans les souterrains, ils mettent la main sur une très ancienne tapisserie qui semble indiquer l'emplacement de l'arbre, mais celui-ci semble hors d'atteinte tant il serait a priori loin au-delà de la mer blanche. Nos héros pourront-ils trouver un moyen de l'atteindre puis avertir les autres avant que le conflit ne fasse des victimes ?

Nous voici donc au terme de Kaina of the Great Snow Sea, série d'aventure qui avait pour elle, assurément, un univers de base assez captivant et un travail graphique assez soigné pour, peut-être, aller plus loin que la version animée pour laquelle les retours sont somme toute restés moyens dans l'ensemble. On y croyait au départ, puis on a commencé à avoir de sérieux doutes quand l'année dernière la conclusion du manga fut annoncée pour le tome 4 en ne laissant donc plus le moindre espoir de voir cette version papier exploiter plus en profondeur l'univers. Maintenant que ce quatrième et dernier volume est enfin disponible en librairies depuis quelques jours, cet espoir est bel et bien définitivement éteint, avec un final convenu au possible.

Pourtant, on a bel et bien une conclusion dans cette affaire liée au conflit contre Valghia et son amiral, au besoin d'eau pour l'humanité entière et à l'essentialité de dénicher l'arbre orbital, tout comme on a encore quelques jolies fulgurances graphiques de la part d'Itoe Takemoto qui, malgré ses quelques limites (des personnages parfois trop figés, avec des visages trop lisses et sans trames/ombrages), propose plus d'une fois des architectures, des structures et des décors assez amples que ne renieraient sans doute pas Tsutomu Nihei, spécialiste du genre et créateur original de l'oeuvre. Mais il faut se rendre à l'évidence: si les rebondissements étaient régulièrement un peu superficiels dans les précédents tomes, ils deviennent ici carrément trop simples voire simplistes, à tel point qu'un personnage dit lui-même que c'est étrangement facile. Tout se résout alors sans apporter l'ampleur et les enjeux nécessaires, en donnant l'impression que les principales menaces sont bien vite évacuées, et en laissant même le sentiment que les derniers retournement de situation ont quasiment des allures de deux ex machina car ils reposent sur des éléments qui n'ont pas été spécialement préparés auparavant.

Alors, quel bilan faire de ce manga ? Sensiblement le même que pour l'anime, et cela malgré l'implication certaine d'Itoe Takemoto dans le rendu visuel de ses planches. Kaina of the Great Snow Sea, ce n'est pas mauvais en soi, c'est même suffisamment divertissant sur le coup, mais c'est finalement très basique côté histoire, et c'est surtout assez frustrant au vu des possibilités qu'un tel univers pouvait offrir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs