Kaijû Defense Force Vol.2 - Manga

Kaijû Defense Force Vol.2 : Critiques

Kaijû Jieitai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Janvier 2024

Le paquebot de luxe Fugaku subit de plein fouet l'attaque mortelle et inenvisageable d'un kaijû, et c'est dans ce climat terrible que Konoe, jeune fille venant tout juste d'intégrer les FJA avec le désir de sauver des vies, voit des passagers se faire dévorer par le tentaculaire monstre géant marin. Avec le décès soudain de l'employée Keiko, dévorée à son tour sous les yeux de son compagnon, c'est la goutte de trop, et notre héroïne commence à sombrer dans le désespoir... Il suffira de quelques mots du contre-amiral Wadatsumi au téléphone pour réveiller son ardeur: en tant que seule militaire à bord, elle est l'unique personne apte à organiser une défense afin de sauver le plus de civils possible...

La tension reste souvent à son comble au fil de ce deuxième volume où Jun'ya Inoue assure bien l'essentiel en terme d'action pure: le cadre du navire a un petit côté huis-clos efficace puisque personne ne peut s'en échapper, les scènes d'action sont aussi brutales que rapides et fluides, le parfum de danger est omniprésent puisque les tentacules du monstre peuvent s'engouffrer partout ou presque... Ajoutons à ça quelques sacrifices faisant facilement leur effet, à l'image d'un père et mari prêt à tout pour protéger sa jeune fille et son épouse, et il semble difficile de ne pas rester accroché à la lecture.

Cependant, là où l'auteur joue le mieux son coup, c'est sûrement dans ce que Konoe comprend rapidement sur le kaijû en l'observant: il est ultrasensible au bruit, et c'est donc via le son qu'il se repère pour attaquer ses proies, si bien qu'il devient rapidement essentiel de ne plus émettre le moindre son, en plus de devoir éviter de toucher les tentacule et de tâcher de mettre à l'abri le plus de monde possible dans une pièce dépourvue de fenêtres. Mais la jeune femme devra aussi composer avec certains aléas humains: l'égoïsme des uns, le fait que d'autres atteignent leur limite psychologique... Saura-t-elle alors obtenir la confiance de tout le monde, elle qui ne cesse de s'activer pour les sauver ? La réponse est classique mais assez efficace, entre le leadership qu'elle impose peu à peu et l'aide qu'elle pourrait recevoir de la part de civils galvanisés par sa bravoure.

Reste alors une question: mettre les gens à l'abri dans le paquebot, c'est bien beau, mais serait-ce vraiment utile si les FJA n'obtenaient pas l'autorisation d'agir par le gouvernement ? Celui-ci se retrouve effectivement dans une situation délicate puisque, comme chacun le sait, depuis la Seconde Guerre mondiale le potentiel d'action des forces armées nippones sont très limitées par la communauté internationale. Et même si, grâce à son amie Misa qui est tout juste devenue employée pour une chaîne TV afin d'y devenir journaliste (les choses sont bien faites, quand même), les choses bougent assez vite de ce côté-là, il reste à voir plus précisément quelles réactions il y aura hors du Japon, surtout en Chine, en Russie et aux Etats-Unis.

Enfin, sur un plan plus personnel pour l'héroïne, Inoue n'oublie pas d'entretenir de temps à autres le suspense autour de la situation de sa grand-mère et du petit garçon qu'elle a pris sous son aile. Ca reste très maigre de ce côté-là et sans tension particulière, l'auteur se contentant juste de nous rappeler leur existence à tous les deux, en attendant la suite.

Le bon petit divertissement se confirme pour Kaijû Defense Force avec ce tome facilement prenant, pas foncièrement original dans son déroulement et dont les personnages restent plutôt archétypaux, mais assez bien pensé sur différents plans et proposant un rendu visuel ayant un certain impact.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction