Journal intime de Sakura (le) Vol.6 : Critiques

Alors que l’affaire Kugenuma semblait classée, Tôma reçoit une lettre de cette dernière, informant le jeune homme des ébats fougueux que le professeur a entretenu avec Urara. Pour notre héros, le doute est total et il empire lorsqu’une vieille connaissance se présence à lui : Mieko.

On reprochait au tome précédent de partir dans une surenchère abracadabrante et ce tome utilise la même recette, mais à un degré moindre, devenant ainsi une bien meilleur lecture que l’opus antérieur.

Comme on l’espérait, il se focalise d’une part sur la relation naissante entre Tôma et Urara, deux jeunes tourtereaux qui ont encore beaucoup à montrer en termes d’amour, surtout le jeune homme. La lettre de Mademoiselle Kugenuma apporte ainsi à coup de fouet à leur idylle qui se retrouve mise cause, Tôma doutant de sa dulcinée et cette dernière ne tentant pas d’apporter une véritable justification à ses actes. On se doute alors que le retour de la belle Mieko, première muse du héros, ne va pas arranger les choses. Et cerise sur le gâteau : Urara apprend « l’heureuse nouvelle » qui se loge actuellement en elle…
Vous l’aurez compris, la relation entre Tôma et Urara prend une tournure plutôt dramatique dans ce sixième tome. U-Jin n’épargne pas nos deux héros en déboires et décide ainsi de mettre leur couple à rude épreuve, ce qui place la relation dans un réalisme certain, l’amour n’étant pas toujours tout rose et pouvant être entaché d’une multitude de nuances. Et bien qu’il dessine un manga érotique, l’auteur n’abuse pas de recettes comme l’adultère pour simplement fournir des planches chaudes. Non, les retrouvailles entre Tôma et Mieko prennent une tournure intéressante, démontrant d’ores et déjà l’évolution psychologique et l’évolution des sentiments du jeune homme.

La seconde partie du volume se consacre à Urara, apprenant sa grossesse, Tôma étant le seul prétendant au titre de père. Ainsi, cet opus s’intéresse au choix de la jeune femme, mais surtout aux moyens que celle-ci va mettre en œuvre pour financer l’opération. Aidée par Kômi, Urara intègre ainsi un club de femmes de compagnies réputé pour ses jolies lycéennes.
Cette partie de ce sixième opus prend une tournure un peu improbable mais dans un premier temps amusante, qui place pour thème une pratique obscure au Japon, à savoir la prostitution partielle ou complète de lycéennes et le tabou de cette activité vis-à-vis de la loi. Néanmoins, cet épisode fait monter la tension de manière crescendo, la fin du tome repartant dans une chaîne de déboires dignes d’un thriller mais aussi sur un évènement dramatique qui risque de grandement chambouler mentalement les deux protagonistes de l’histoire…

En somme, U-Jin utilise la recette de son précédent tome à meilleur escient. Le quotidien de Tôma et Urara est truffé de rebondissements qui n’arriveraient pas à n’importe qui, mais ce tome a le mérite de traiter de manière intéressante le couple et les phases obscures qu’il implique. La fin reste la plus bouleversante et risque d’apporter un changement radical à la suite de l’œuvre, on a hâte !