Journal d'une vie tranquille Vol.4 - Manga

Journal d'une vie tranquille Vol.4 : Critiques

Hinemosu no Tari Nikki

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Avril 2022

Au fil d'un nouveau tome de 140 pages, le mangaka vétéran Tetsuya Chiba, sur un ton simple et donc assez direct, et de façon non-chronologique afin d'éviter toute lassitude, continue d'alterner entre passé lointain, passé moins lointain et présent pour parler de lui sur de nombreux plans, à commencer par une petite série de chapitres (toujours aussi courts avec leurs 4 pages) dans lesquels il parle de sa maison dans le quartier de Nerima à Tokyo, où il s'est installé dès 1961 avec sa famille, qui lui a aussi longtemps servi d'atelier avec ses assistants, et où il y a toujours eu beaucoup d'oiseaux et autres animaux, entre autres choses, tant onde vine que la demeure fut pour lui, pendant déjà plus de 60 ans, un véritable lieu de vie.

Côté passé, l'auteur s'appuie sur toute une palette de petites anecdotes, que ce soit côté manga avec entre autres l'évocation de l'époque où il dessinait du shôjo ou ses moments alcoolisés avec d'autres auteurs célèbres, ou côté personnel avec notamment son arrêt compliqué du tabac, ses souvenirs de sa mamie à l'époque où les rapatriés de Chine comme lui se faisaient harceler, son tout premier amour impossible à l'âge de 8 ans, ou tout simplement un hommage à son père dans une toute fin de volume aussi légère que naturellement touchante.

Et côté présent, le volume est sûrement, avant tout, marqué par deux. Tout d'abord, l'évocation, en toute humilité et même régulièrement avec un certain humour, de sa vieillesse, entre ses exercices pour entretenir son corps, ses petits accidents, ses différents soucis de santé. Malgré tout ça, le mangaka tâche de garder la pêche et une vision positive ! Et ensuite, ses petites réflexions sur l'inévitable événement qui a frappé le monde pendant l'élaboration de ce tome au Japon, à savoir la covid-19, l'auteur abordant alors, entre autres, son idée d'une vengeance de la planète que l'humain a trop souillée, ses remerciements envers celles et ceux s'exposant au danger pendant la pandémie pour aider et sauver les autres, et le cafard qui arrive à force de rester enfermé.

Chiba continue d'emballer le tout dans un dessin rond, bien enrichi par les couleurs, et qui colle bien à la simplicité de ton de l'oeuvre. Et puis, n'oublions pas les quelques nouvelles photos d'époque qui sont de véritables petites archives, à l'image d'une course à trois jambes avec Leiji Matsumoto !

Il reste vraiment appréciable de voir un mangaka aussi renommé continuer de se livrer sur plein de choses (beaucoup sur lui-même bien sûr, mais pas uniquement) avec une telle humilité et un certain recul. Ainsi, après 4 tomes, Journal d'une vie tranquille est toujours une lecture assez précieuse, ayant encore des choses à raconter.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction