Journal d'une vie tranquille Vol.3 - Actualité manga
Journal d'une vie tranquille Vol.3 - Manga

Journal d'une vie tranquille Vol.3 : Critiques

Hinemosu no Tari Nikki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Septembre 2021

La série autobiographique de Tetsuya Chiba, faite de très courts chapitres de 4 pages et entièrement en couleurs, est revenue aux éditions Véga-Dupuis en août, pour une nouvelle salve où, au fil de 140 nouvelles pages, le maître a toujours autant de petites choses à nous narrer.

Bien sûr, il est toujours grandement question, avant toute chose, de manga, et c'est fois-ci Chiba revient sur certains aspects de ses premières années en tant que mangaka. Ses débuts avec la maison d'édition Nisshokan avant qu'elle ne fasse faillite, ce que ça a changé pour lui, ses jeunes années où il dessinait du manga pour jeunes filles avant l'émergence des futurs gros magazines pour garçons (Shônen Magazine, Shônen Sunday), l'époque où les magazines pour garçons souhaitaient lui imposer de faire du manga de baseball (ce qu'il a fait avec la courte série Shounen Giants à la fin des années 1960) alors qu'il ne connaissait rien dans ce sport...

Mais l'auteur aborde aussi certains à-côté de sa carrière, en particulier l'époque où il souffrait d'une forme de psychose hallucinatoire chronique, en ayant le sentiment d'avoir des vers dans son dos. La souffrance que ça lui faisait ressentir et qui était encombrante était telle qu'il avait décidé d'arrêter le manga. Mais on découvrira aussi l'attrait qu'il se mit à avoir pour le baseball à force de travailler dans ce type de manga, attrait devenu si fort qu'il monta une équipe avec d'autres connaissances (dont Leiji Matsumoto, rien que ça, et avec photo d'époque à l'appui), et qu'il lui permit même de surpasser son mal.

Chaque chapitre nous fait ressentir à quel point vie personnel et manga sont liés dans l'existence de Tetsuya Chiba. mais de temps à autre, il continue aussi de s'adonner à quelques petites anecdotes qui relèvent plus de l'ordre de l'intime: son goût pour le kotsuyu transmis par sa grand-mère, le soin des dents... Des choses où l'artiste pioche autant dans ses souvenirs de jeunesse que dans le présent où il est confronté à la vieillesse.

Comme toujours, la lecture dégage quelque chose de très humble et léger, et on la parcourt donc avec toujours autant de plaisir et d'intérêt, au gré de ce que le maître a à dire sur lui, en offrant par la même occasion nombre d'anecdotes qui ne se limitent pas à sa personne et qui concernent l'Histoire du manga de manière plus générale.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction