Journal de Kanoko (le) Vol.3 - Actualité manga
Journal de Kanoko (le) Vol.3 - Manga

Journal de Kanoko (le) Vol.3 : Critiques

Warau Kanoko-sama

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Avril 2018

Le troisième et dernier tome de la série « Le journal de Kanoko » se compose, comme les précédents, d’histoires courtes relatant les observations de Kanoko. Le passe-temps de cette héroïne est de capter les turpitudes de ses camarades de classe et de les consigner dans ses précieux cahiers. Elle se délecte de percer à jour la part d’ombre que chacun cache en soi. Elle admire les coups bas et les manipulations en tout genre qui rythment la vie des adolescents. Mais sa soif d’analyse ne s’arrête pas à la sortie des cours. Ririko Tsujita nous l’avait déjà fait entrevoir dans le volume 2 lorsque Kanoko et Haru s’étaient immiscés dans un tournage de film. Pour le plus grand plaisir des lecteurs, ces deux protagonistes phares de la série vont encore se retrouver dans des situations bien cocasses. 


« Mon plus grand plaisir pendant les périodes de fêtes : observer les gens qui sont sur leur petit nuage… »


Même en vendeuse de bûches de Noël, Kanoko ne peut s’empêcher de décortiquer les faits et gestes des personnes qui l’entourent. Alors qu’elle souhaite comme toujours rester dans l’ombre pour mieux savourer les scènes qui se jouent sous ses yeux, elle se retrouve à donner son avis et interférer dans la vie des autres. Comme à de nombreuses reprises, les conseils qu’elle prodigue sont judicieux, pourtant elle ne se les applique pas à elle-même. « C’est parce qu’on ne peut pas se comprendre sans parler qu’on vérifie les sentiments des autres par les mots ! » Arrivera-t-elle enfin à formuler ce qu’elle a sur le cœur ?


Kanoko aime épier ses camarades. Et pour fois, la situation s’inverse : notre héroïne va à son tour être observée et devenir le centre de l’attention de Yamamotoyama et Oka. Ils sont persuadés que ces changements répétitifs de collèges ne peuvent cacher qu’une chose : un statut de "collégienne agent secret" de Kanoko. Cela suffit pour qu’une nouvelle enquête s’offre à elle : élucider les sept mystères de l’école. Durant son investigation, Kanoko se rapproche d’un élève qui se targue d’avoir des pouvoirs surnaturels. Lorsque ce dernier affirme qu’elle et Haru sont faits l’un pour l’autre, Kanoko commence à avoir des doutes sur sa relation avec lui. Pourquoi vient-il si souvent la voir ? 


La mangaka nous entraine ensuite dans une intrigue où Haru se retrouve narrateur. À travers ses observations, les lecteurs découvrent de nouvelles péripéties qui se déroulent dans son collège. Kanoko remet donc les pieds dans son ancienne école. C’est l’occasion de se remémorer des événements passés dans le premier tome de la série. Mais aussi d’apprendre les pensées profondes de Haru à l’égard de son amie.


Enfin, dans les deux chapitres de conclusion resurgissent différents personnages présents dans les deux premiers volumes. C’est une très belle façon de clore cette série.


Grâce à ses courtes histoires, Ririko Tsujita a su mettre en avant l’envers du décor de la vie des collégiens. Hypocrisie, problème de timidité, peur et bizutage en tout genre sont révélés dans ce troisième volume. Mais à côté de ces parts d’ombre, il en est d’autres, beaucoup plus joyeuses, qui sont dépeintes avec brio par la mangaka : des relations de confiance et d’affection. « Le journal de Kanoko » est avant tout une magnifique histoire d’amitiés. Le message est clair : « C’est parce que je ne suis pas seule que je peux avancer… ». Être entourée des personnes sur qui on peut compter et surtout pour qui on compte est nécessaire pour affronter les affres de l’adolescence. Les liens que Kanoko a tissés avec ses amis l’ont changée et lui permettent d’aborder l’avenir différemment. 


Pour découvrir la suite de ses aventures, il suffit de vous laisser tenter par la nouvelle série de Ririko Tsujita : « Le journal de Kanoko - Années lycée » qui se décline en 11 volumes. Notre héroïne aura-t-elle encore l’occasion de déclamer sa fameuse réplique : « Peut-on être à ce point stupide !» afin de désamorcer une situation délicate ? Affaire à suivre…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
15 20
Note de la rédaction