Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.4 - Actualité manga
Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.4 - Manga

Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.4 : Critiques

Hitoribocchi no Chikyuu Shinryaku

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 28 Septembre 2020

Ayla a pu jauger la dangerosité d'Ôtori pour la Terre, et à présent sa grand-mère souhaite rencontrer la jeune orbério ainsi que Kôichi... mais pour quelle raison ? Dans un cadre plutôt bien trouvé, lors d'un thé pris au-dessus des nuages, nos héros le découvriront bien assez vite dans un tout début de 4e volume plutôt intéressant, nous faisant découvrir en cette "grand-mère", venue d'Elaméa il y a bien longtemps, une femme pacifiste, n'aimant pas les conflits, chérissant cette planète où elle a une famille... mais qui a également conscience d'une chose concernant Kôichi, et qui l'aiguillera alors.

"Le temps est bientôt venu pour toi de regarder la vérité en face."

Car avec ce volume, l'heure est effectivement venue pour le jeune garçon de se confronter à une réalité potentiellement difficile. Une réalité datant d'il y a dix ans, qu'il avait oubliée, et que Nagi, plus sérieux que jamais, se charge de lui rappeler, avant qu'un miroir magique de la grand-mère d'Ayla ne s'occupe du reste pour tout faire ressurgir à la mémoire de notre héros.

C'est, alors, un quatrième opus occupé quasiment dans sa totalité par un flashback essentiel qui nous attend. un flashback que Maiko Ogawa narre très joliment, comme s'il s'agissait d'un long rêve issu du passé, mais aussi en s'appuyant de façon poétique sur le conte du Petit Prince de Saint-Exupéry, qui revêt ici beaucoup de sens au fil de ce que l'on découvre de la rencontre initiale entre Kôichi et l'envahisseuse, de la manière dont la jeune fille a été "apprivoisée" par ce petit garçon lui-même troublé par sa relation avec son frère jumeau malade...

A vrai dire, mieux vaut éviter de trop en révéler sur ce retour en arrière assez captivant dans son ambiance, mais une chose est sûre: tandis que l'on découvre de façon assez tragique tout ce qu'a pu provoquer la mission de l'envahisseuse, on ressent également bien son évolution, sa manière d'accepter de plus en plus le petit garçon auprès d'elle, son ressenti en découvrant que sa mission était devenue vaine, la solitude profonde qu'elle a pu ressentir suite à ça, la manière dont Kôichi a alors pu la "sauver" de cette solitude avec sa promesse pleine de candeur... jusqu'à, bien sûr, le fameux instant, assez intense et joliment mis en scène, où elle lui donna son coeur.

La narration est aussi simple qu'efficace, tandis que la patte visuelle fait régulièrement des merveilles par sa rondeur, sa douceur, son désir d'emballer le drame et la brutalité dans une part de poésie. Et question mise en scène, on appréciera notamment la façon dont la mangaka nous laisse bien deviner sans trop le montrer le tiraillement de Maiko entre sa mission et sa tristesse, via les larmes qui coulent derrière son masque.

Le jour où j'ai décidé d'envahir la Terre atteint donc ici une étape importante côté révélations, et la franchit avec beaucoup de réussite, tout en sachant comme il se doit susciter nos attentes pour la suite. Car maintenant que Kôichi sait tout ça et au vu du comportement de Nagi, quelle tournure la relation de notre héros avec Ôtori prendra-t-elle ?
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction