Jormungand Vol.8 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Novembre 2020

Agent double tiraillé entre ses obligations envers Bookman de la CIA et son rôle au sein de HCLI auprès de Koko, R a fait le choix d'être en accord avec lui-même et de mourir en protégeant notre héroïne d'une sévère attaque. La situation a beau être tragique et la perte lourde pour elle, Koko tâche de faire bonne figure auprès des siens... d'autant que, bientôt, l'heure n'est plus au deuil: une nouvelle mission arrive en amenant notre héroïne jusqu'au Japon, où il va lui falloir venir en aide à son frère Kasper !

C'est donc une mission d'un nouveau genre qui attend ici Koko et les siens, dans la mesure où elle propulse nos héros dans un pays sûr, le Japon, et qu'il va falloir y lutter contre un organisme menaçant de prendre le contrôle du marché en Asie du sud-est, région dont Kasper a la charge pour le compte du HCLI. Le nom de cet organisme rival aux méthodes loin d'être orthodoxes: l'Unité Sr, qui a auparavant trafiqué dans nombre de domaines depuis la guerre, et qui est dirigé par un homme insaisissable, celui qui est considéré comme le grand espion du Japon: le colonel Yôsuke Hinoki... qui n'est autre que l'ancien patron de Tojo.

Chaque volume de Jormungand approfondit un petit peu plus l'un des sbires de Koko (celui s'affichant sur la jaquette du volume en question aux côtés de notre héroïne) au gré d'une petite mission, et pour ce huitième opus l'heure est donc venue de s'intéresser un petit peu au japonais de la bande, Tojo. Si la mission est une réussite, Kasper reprendra le contrôle sur le marché en Asie du sud-est, certes, mais pour celle-ci Tojo va devoir affronter son ancien patron et ses anciens collègues, alors quelle sera sa réaction ? Tout en entrevoyant le passé de Tojo auprès de Hinoki dans une bande qui avait fini par partir en vrille en allant à l'encontre de ses valeurs, on découvre en le sbire nippon de Koko un homme droit, certes un peu naïf sur certains points, mais prenant ses décisions sans tergiverser, ce qui suffit à l'approfondir honnêtement. Pendant ce temps, la mission suit un déroulement standard pour du Jörmungand, avec ses petits moments d'action où ça pétarade un peu, dans une mise en scène correcte. Et même si la dernière partie du tome semble arriver un peu vite et facilement dans la mesure où on ne suit rien de la manière dont Hinoki est retrouvé, les retrouvaille entre lui et Tojo s'avèrent intéressantes.

Au-delà de ça, on appréciera aussi un début de volume prenant le temps de peaufiner un peu le personnage de Kasper et l'image que Jonah peut en avoir. Mais plus encore, c'est bien le dernier chapitre qui intrigue comme il se doit, les mystérieux plans de Koko continuer d'avancer jusqu'à désormais grandement approcher de leur dernière ligne droite... Pour quel résultat ? Jonah le sent lui-même: Koko est parfois réellement effrayante, même pour lui, ce qui promet beaucoup pour la suite dans son désir de changer le monde.

"Peu importe ce que ce monde deviendra, toi, tu resteras toujours à mes côtés, n'est-ce pas ?"

Au bout du compte, Jormungand, ça se lit toujours tout seul. Sur une schéma assez classique où chaque missions permet d'approfondir un petit peu plus un personnage différent, Keitarô Takahashi livre toujours un divertissement efficace, en attendant la suite qui devrait accentuer les enjeux étant donné qu'il ne reste plus que 3 volumes après celui-ci.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction