Jormungand Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Avril 2020

Chronique 2

Koko et son équipe se rendent en Afrique du Sud pour rencontrer Minami Amada, une spécialiste en robotique qui intéresse aussi le camp ennemi. Car dans le but de s'opposer à la vendeuse d'armes, le fourbe Chan, surveillé de près par Scarecrow, envoie ses troupes capturer la scientifique japonaise...

Avec ce quatrième tome, nous assistons à la fin de l'affaire opposant Koko à Monsieur Chan, ainsi qu'une autre histoire complète, qui s'avère un poil différente. Car l'un des intérêts de cette suite est bien de mettre en relief les différents types d'histoires qu'est capable de raconter Keitarô Takahashi, qui trouve toujours divers moyens de parler de trafiques d'armes, de magouilles financières, et de conflits géopolitiques.

Ainsi, l'arc « African Golden Butterflies » s'achève dans un joli déluge d'action, comme l'auteur nous y a habitué depuis plusieurs chapitres déjà. Une action toujours très explosive mais qui ne verse pas dans la surenchère de la violence, et qui se mêle très bien à quelques rebondissements pour sceller la potentielle victoire de Koko, en plus d'ouvrir certaines perspectives concernant ses rapports à Scarecrow. C'est direct, bien mené et efficace, soit tout ce qu'on apprécie dans la série.

La deuxième histoire de ce tome, intitulée « Mondo Grosso », verse dans un registre totalement différent. Les échanges de coups de feu se font rares, et Koko devient la figure principal de ce récit qui s'articule autour de délicieuses manigances en tous genres, courses à la clientèle de nouveaux armements, et faux semblants pour endormir la vigilance de l'ennemi. Tout n'est que complot, un aspect majeur du titre qui lui permet de se centrer particulièrement sur l'activité de la protagoniste en tant que business, donnant une autre forme d'intensité à cette deuxième partie de volume. Et outre un scénario passionnant dans sa direction et les coups de poker menés par Koko, c'est tout le développement du personnage qu'on apprécie. Les masques commencent alors à tomber, aussi on apprécie la mise en parallèle de la psychologie de Jung (à savoir le fameux masque social) avec la thématique de la série pour apporter une série complexité à la figure principale de l’œuvre. C'est bien trouvé, et permet d'instaurer une lourde ambiance lorsque du climax de l'arc, ce qu'on apprécie forcément.

Et malgré toutes ces manières de conter des récits dangereux pour nos marchands d'armes qui voguent à travers le monde, l'auteur n'oublie jamais de se poser, à certains moments, pour mettre en l'avant la forme de convivialité au sein de la troupe. Ainsi, un petit épisode de transition sépare les deux arcs, de quoi souffler et rappeler l'idée que dans Jormungand, nous suivons certes des marchands d'arme, mais aussi une véritable famille en marge de la grande société.


Chronique 1

Tandis que Scarecrow et son informatrice Schokolade observent l'avancée de la situation, les choses ont pris une tournure quelque peu embêtante pour les deux vendeurs d'armes qui s'opposent en Afrique du Sud ! Pendant que Koko discute avec son homologue et rival chinois Chan, sur le terrain la lutte a été entamée pour aller retrouver la scientifique Minami Amada, alias "Professeur Miami", qui de son côté court joyeusement après des papillons rares. Entre autres choses, Valmet affronte l'habile Karen low, la garde du corps de Chan qui a été missionnée pour kidnapper Minami. Et en cette adversaire, l'imposante combattante et amoureuse transie de Koko a le sentiment de voir une facette de son passé la rattraper...

En réalité, il ne faudra pas forcément attendre grand chose de plus que ce qui a déjà été dit sur certains aspects comme le focus sur Valmet: cette partie en Afrique du Sud s'achève plutôt rapidement, en une soixantaine de pages, Keitarô Takahashi ayant visiblement toujours à coeur de ne pas trop traîner en longueur, quitte à être parfois un peu rapide. Néanmoins, pas de frustration en vue, car l'essentiel est bien véhiculé, le petite part d'action est assez tonitruante pour entretenir le rythme, et au bout du compte il y a diverses autres petites choses à retirer de cet arc, comme le choix fait par Scarecrow et Schokolade entre Chan et Koko, les petits tourments de Minami derrière le décalage que provoque sa passion pour les papillons et les coquillages, et par la même occasion la manière dont ses recherches pour des jouets sont détournées à des fins d'armement.

Une fin de partie en appelant très vite une autre dans cette série, nos héros partent ensuite jusqu'à Londres, où Koko compte bien profiter des tensions entre certains pays et des marchandages pour s'attaquer à un nouveau marché dans l'ère du temps... Cette fois-ci, l'auteur s'attaque au grand sujet des drones, et de la place toujours plus grandes qu'ils occupent dans la guerre de nos jours. Le mangaka va à nouveau un peu vite dans son abord du sujet mais aussi dans l'exposition des quelques conflits diplomatique et relations entre certains pays, néanmoins on cerne l'essentiel, et cette fois-ci Koko est celle qui est le plus mise en avant dans la mesure où elle doit se confronter à une rivale encore plus embêtante que Chan: Amaria, une ancienne actrice ayant mis la fortune colossale de son mari décédé au service de ses nouvelles activités de vendeuse d'armes. Koko a face à elle une femme au bras long, à la forte influence, et dont la fortune est un véritable atout, mais notre héroïne a pour elle son sens de la manigance et des négociations... Le résultat est alors facilement prenant, une nouvelle fois.

Jormungand reste donc globalement sur une bonne dynamique avec ce quatrième opus. Takahashi tend parfois à aller un peu vite en besogne, mais on cerne très bien ce qui doit l'être, et on ne s'ennuie jamais en suivant les péripéties de Koko et de son équipe dans l'impitoyable milieu des marchands d'armes.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction