Jojo's bizarre adventure - Saison 9 - The JOJOLands Vol.1 - Actualité manga

Jojo's bizarre adventure - Saison 9 - The JOJOLands Vol.1 : Critiques

The JOJOLands

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Mai 2024

Chronique 2 :


En septembre 2021, Jojolion, la huitième partie de la fresque monumentale Jojo's Bizarre Adventure, achève sa prépublication. Un arc qui est aujourd'hui le plus long grâce à ses 27 volumes. Mais Jojo est-il mort avec cette partie ? Que nenni. Jojo n'est pas mort, mais vive Jojo ! C'est en simultanée à la fin de Jojolion qu'est dévoilé le titre The JOJOLands, dont la prépublication débute en février 2023 dans le magazine Ultra Jump. Sans grande surprise, cette neuvième partie a fini par arriver chez l'éditeur Delcourt/Tonkam qui voit grand avec la saga de Hirohiko Araki. Car après avoir publié le spin-off Crazy D et lancé The JOJOLands, la maison travaille actuellement sur une sortie des romans, du Jojo Magazine, et du coffret/artbook Jojoveller. Une dynamique qu'on salue très honnêtement, quand on sait que l'éditeur peine parfois avec certaines de ses parutions, couplées à des choix de distribution discutables.

Toujours située dans la chronologie inaugurée avec Steel Ball Run, The JOJOLands se déroule de nos jours, sur l'archipel d’Hawaii. Jodio et Dragona Joestar sont deux adolescents qui n'aspirent qu'à une chose : devenir riches. Une ambition qui les mène à accomplir divers larcins qu'ils honorent à l'aide de leurs stands. Tous deux travaillent en secret pour la directrice de leur établissement scolaire qui tient aussi un petit commerce en guise de couverture pour leurs activités illicites. Et cette fois, le duo Joestar reçoit une mission des plus alléchantes, ce qui les obligera à créer une petite équipe de manieurs de stands, sans se douter des complications derrière une telle tâche...

La formule Jojo, on y est désormais habitués. Chaque nouvelle partie présente un cadre entièrement neuf et sa poignée de protagonistes dont certains sont rattachés à l'immense lignée Joestar, totalement rafraichie depuis la fin de Stone Ocean et les événements de Steel Ball Run. En guise de héros, nous n'avons pas affaire à un, mais à deux descendants, Jodio et Dragona. L'un est un adolescent au tempérament assez fougueux tandis que le second, dont le genre mérite encore des précisions (bien qu'il soit qualifié de "grand frère" par Jodio), est d'un caractère bien plus doux, pour ne pas dire facétieux à certains moments. À chaque fois, Hirohiko Araki tente d'apporter un élément nouveau dans la formule de son protagoniste, chose faite avec ce binôme dont les alchimies et les caractères sont rendus évidents dès leur entrée en scène, une rixe avec des policiers qui n'est pas sans rappeler les débuts de Battle Tendency.

Et qui dit héros neufs dit contexte neuf, aussi JOJOLands ne met pas longtemps à donner le ton de son aventure, un périple dans les îles d’Hawaii où de jeunes gens aspirent à la richesse, et deviendront fortunés au vu de la narration proposée dans ces premiers chapitres. Comment ? Pour quels desseins ? C'est ce que cette neuvième partie devra assurément développement, tout en sachant que d'autres enjeux pourraient bien apparaître au compte-gouttes, un schéma narratif auquel Jojo nous a habitué depuis bien longtemps. Mais en attendant, ce nouveau départ, le huitième de la saga, nous rappelle les raisons de notre amour pour l'œuvre de Araki, que ce soit le plaisir de la découverte d'un tout nouveau cadre et de nouveaux personnages, des thématiques nouvelles et des leitmotive des personnages qui varient sans cesse et qui les font différer des héros des arcs précédents. Ce premier volume ne fait pas exception à la règle, et l'auteur parvient d'emblée à créer un quatuor qui fonctionne dans leurs rapports, mais aussi grâce à leurs pouvoirs. Il est d'ailleurs à noter que les stands sont ici introduits comme une évidence, les pouvoirs étant déjà acquis pour les personnages. C'est plutôt du côté du lecteur que ces nouvelles capacités doivent être appréciées et assimilées, le mangaka ne nous dictant par strictement leurs effets, et préfère nous laisser apprécier ces derniers par la narration. Bref, les éléments inhérents à tout début de nouvelle partie de Jojo sont là, incluant leurs lots de nouveautés, avec parfois quelques idées nouvelles particulièrement plaisantes, et le tout baigné dans l'esthétique actuelle si marquée de Hirohiko Araki.

Mais malgré ce côté classique, toujours aussi efficace, ce premier tome parvient à surprendre, sur sa deuxième moitié notamment. Tandis qu'on apprécie ces nouvelles têtes d'affiche, ces enjeux neufs et ce cadre ramenant un tantinet au monde du crime (à une échelle beaucoup plus légère que dans Golden Wind), l'aventure qui s'ouvre en milieu d'ouvrage viendra régaler les fidèles de la saga qui retrouveront le visage d'un vieil ami. Le fan-service (si tant est qu'il puisse être nommé ainsi tant nous ne connaissons pas encore les retombées de ce choix) est efficace, mais il a encore tout à prouver. Pourquoi réutiliser un tel personnage ? Quel sera son rôle dans la réinvention de la mythologie Jojo opérée depuis Steel Ball Run ? Le champ des possibles est large, et il contribue à rendre nos attentes de cette neuvième partie particulièrement fortes.

Le monument Jojo est donc honoré par ce lancement de nouveau cycle fidèle à sa formule, mais terriblement accrocheur. En tant que lecteurs et fans de la saga, on signe d'emblée pour une nouvelle aventure, en se demandant si sa longévité dépassera celle de Jojolion. On regrettera néanmoins que Delcourt/Tonkam fasse preuve de paresse éditoriale pour choyer un tel mastodonte du manga. Malheureusement, les coquilles sont légions, avec parfois même des mots doublons qui attestent un manque de relecture flagrant. Pour le début d'une nouvelle partie de Jojo's Bizarre Adventure, ça la fout mal. Toutefois, le travail de traduction de Tomislav Curac semble bon, surtout dans un univers comme Jojo garni de tempéraments riches et d'interactions bien piquantes, tandis que le lettrage du Studio Charon est propre et bien calibré. Enfin, si on souhaite louer une qualité du groupe Delcourt, c'est sa manière de régaler les collectionneurs, avec deux couvertures alternatives propres aux enseignes Fnac et Momie Mangas, dont les illustrations reprennent des visuels de couvertures pour la revue Ultra Jump. Du pur produit pour fans et collectionneurs, et votre serviteur est tombé à pieds joints dedans.



Chronique 1 :


Nous y voilà! Ce qui fut longtemps quelque chose d'improbable, voire d'impossible, ou même un doux rêve, nous parvient enfin! Certes il n'aura pas fallu attendre longtemps entre la fin de l'étonnante huitième partie que fut Jojolion et l'arrivée de cette neuvième partie avec ce premier opus de Jojolands, mais Araki ne rajeunissant pas, il était tout à fait probable que Jojolion soit la dernière partie de ce titre culte fleuve et fascinant qu'est Jojo's Bizarre Adventure! Et pourtant l'annonce a bien eu lieu, il y aura bel et bien une neuvième partie (la dernière?)...et elle commence avec ce présent tome!

Cette partie est par conséquent très attendue par les fans, en particulier ceux de la première heure ayant découvert la grande et longue saga Jojo avec l'édition déplorable de J'ai Lu!
Est il nécessaire de revenir sur ce qu'est le phénomène Jojo's Bizarre Adventure? Il s'agit de l’œuvre d'une vie d'un auteur de génie, Hirohiko Araki, qui a donné naissance à une des plus grandes sagas de l'histoire du manga s’étendant sur plusieurs générations! On y suit un "Jojo", un héros à travers des aventures toujours plus folles et chaque partie laisse place à une nouvelle génération de personnages liée par le sang avec les précédentes! Après Jonathan, Joseph, Jotaro, Josuke, Giorno, Jolyne, Johnny et enfin un autre Josuke, place désormais à Jodio!

A cela s'ajoute un concept simple mais diablement efficace, repris par de nombreux mangakas qui auraient rêver d'avoir une idée aussi géniale: les Stands! Il s'agit de la matérialisation de "l'esprit combatif" d'une personne lui conférant des capacités plus ou moins étranges. Les Stands n'existent qu'en un seul exemplaire et possèdent de nombreuses règles...règles que Araki lui même s'amuse à transgresser pour mieux nous surprendre!
Jojolands est donc la neuvième partie, la plus récente, débutant à peine au Japon avec seulement trois tomes à ce jour! (ce qui veut dire qu'on va très rapidement rattraper l'édition Japonaise). Et ce premier opus de cette nouvelle génération n'est rien de moins que le 132e opus de la saga!

En enchaînant les parties explorant à chaque fois des univers différents, avec des personnages différents, l'auteur prend le risque que l'ensemble soit assez inégal, et si généralement les parties 3 à 5 font l'unanimité, la sixième avait perturbé nombre de fans, notamment à cause d'un style graphique trop chargé, de délires parfois difficiles à suivre. Mais la septième partie, Steel Ball Run a réussi à séduire tout le monde, d'autant que l'auteur repartait quasiment à zéro avec une nouvelle généalogie... Et si Jojolion a été globalement salué, force est de constater que cette partie n'est pas la plus accessible, avec un auteur partant dans des délires toujours plus déroutants et une mise en scène parfois complexe à suivre. Mais l'auteur y a implémenté de nouveaux concepts apportant du renouveau et de nouveaux enjeux...va t-on les retrouver dans cette neuvième partie? On l'espère, cela appuierait la continuité, mais il faudra attendre un peu pour en avoir le cœur net...

A cela s'ajoute l'excitation, qui fut la même que pour Jojolion: on débute une aventure dont on ne sait encore rien, avec des personnages dont on a tout à découvrir, possédant des pouvoirs qu'on est pressé d'étudier...bref le début d'une nouvelle page de la grande aventure Jojo!

Dans cette nouvelle continuité, Jodio est le petit fils de Joseph Joestar, ce même Joseph apparu dans les tous les derniers chapitres de Jojolion...Jodio est donc en quelque sorte l'équivalent du Jotaro de cet univers. Il vit avec son frère aîné et sa mère à Hawai, et malgré ses quinze ans, il possède une assurance peu commune. Il possède également un Stand comme plusieurs personnes de son entourage. C'est un jeune voyou qui remplit des contrats pour Meryl Mei Qi (qui elle me fait penser à Polpo de la cinquième partie)... Avec son frère et deux autres complices, ils vont s'infiltrer dans une résidence de luxe pour dérober un diamant d'une très grande valeur...mais le propriétaire de la pierre, possède lui aussi un stand et ne compte pas se laisser voler son bien de la sorte! Après tout, il ne s'agit de nul autre que Rohan Kishibe!

Rien qu'avec ce résumé, les références sont déjà nombreuses! Et si pour Steel Ball Run, l'auteur a laissé planer le doute pendant quelques temps, ici pas de suspens, la filiation est bel et bien présente!
Très rapidement Jodio va dévoiler son Stand, November Rain (référence à l'excellente chanson des Guns and Roses) et avec son stand on découvre également sa personnalité! Il est arrogant, détaché, et semble bien peu compatissant, pas le Jojo le plus attendrissant qu'on ait vu pour le moment!

Si le titre pourrait laisser croire que Araki est en manque d'inspiration (après 7 parties avec des titres originaux, on a eu droit à Jojolion puis maintenant à Jojolands...pas le titre le plus inspiré effectivement) le contenu du tome démontre tout le contraire: Araki a encore bien des choses à nous raconter!

L'auteur va développer ce nouvel univers, loin de Morio, bien qu'étroitement lié malgré tout, par la filiation de Jodio mais également par l'arrivée d'un personnage dont le retour va ravir les fans.
On découvre rapidement plusieurs personnages qui seront probablement les alliés de Jodio dans cette nouvelle aventure, ainsi que leurs stands...et force est de reconnaître que pour le moment on est bien loin des stands taillés pour le combat de la troisième partie: un stand qui duplique des objets, un qui permet à son manieur de contrôler ses muscles, ou encore une armée de petits robots façon The Harvest. Pour le moment rien de bien excitant mais on fait confiance à l'auteur pour exploiter leurs capacités de la meilleure des manières! Et puis on découvre November Rain, un Stand possédant un design incroyable mais dont les capacités viennent étonner, bien que possédant clairement un gros potentiel: faire tomber la pluie sur une zone précise, avec la possibilité que celle ci soit "lourde" (un pouvoir de gravité à prévoir sur le long terme?)
Ce qui étonne ici c'est que l'auteur ne va pas expliquer les pouvoirs des stands, il les présente et c'est au lecteur de comprendre leurs effets, ce qui change par rapport aux habitudes de Araki!

On découvre donc une île pleine de vie, remplie de personnages plus ou moins importants, à l'instar des parties précédentes, les lieux vivent presque indépendamment des personnages. Et toujours rapidement, voilà que notre protagoniste accompagné de sa bande se lance déjà dans une mission, mais une mission qui cache bien des surprises, à commencer par l'individu qui possède le diamant! Rohan Kishibe! Personnage iconique de la saga, qui est un peu l'alter ego de Araki...certes ce n'est pas le Rohan de la partie 4, nous sommes ici sur une autre ligne temporelle, mais tout de même! Son pouvoir est lui par contre le même, et il s'avère toujours aussi redoutable!
Mais Rohan n'est pas le seul manieur à protéger le diamant...mais le mystère va rester entier jusqu'à prochain volume.

Tout nous régale dans ce premier opus, un nouvel univers, de nouveaux personnages, de nouveaux Stands aux pouvoirs toujours plus étonnants, et surtout une nouvelle intrigue avec un artefact encore inédit...mais peut être lié aux hommes rochers: de la pierre de lave! Ici pas de Rokakaka, bien qu'il ne soit pas exclu qu'il réapparaisse. Du fan service mais pas trop (et non ce n'est pas un gros mot, cela peut être une facilité, mais c'est aussi et surtout un moyen de multiplier les références)...bref un premier tome incroyable qui s'avère en plus assez dense et épais en comparaison avec les standards de la série nous proposant surtout des volumes assez fins...mais personne ne va se plaindre d'avoir pu en profiter encore davantage!

On attend donc le volume suivant avec une incroyable impatience, pour percer de nouveaux mystères, apprendre à mieux connaître ces personnages et découvrir une intrigue qui sera à n'en pas douter riche en surprises.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs