Jojo's bizarre adventure - Saison 4 - Diamond is Unbreakable Vol.18 - Actualité manga
Jojo's bizarre adventure - Saison 4 - Diamond is Unbreakable Vol.18 - Manga

Jojo's bizarre adventure - Saison 4 - Diamond is Unbreakable Vol.18 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Décembre 2016

Grâce à sa propre enquête et à son audace, Hayato Kawajiri a pu déjouer le pouvoir évolué de son « père », Bite the Dust, pour ramener le déroulement des événements à la normale, sauver Josuke et les siens, mais aussi lui permettre de découvrir la nouvelle identité de Kira Yoshikage. Mais l’ennemi possède toujours son stand, Killer Queen, qui devient une arme encore plus redoutable une fois combinée avec le pouvoir de la plante-chat. Okuyasu est rapidement vaincu par ce mélange des pouvoirs, Josuke et Hayato sont alors contraints d’affronter leur ennemi seul, à travers un combat décisif…

Avec ce dix-huitième tome de Diamond is Unbreakable, et le quarante-sixième de toute la saga, la quatrième partie de Jojo’s Bizarre Adventure touche à sa fin. Et de manière plus importante, c’est toute la politique de réédition de la saga, entamée par Tonkam début 2013, qui arrive à son terme. En trois ans, 46 tomes auront donc été réédités, sans compter Steel Ball Run qui a suivi son cours, en parallèle, pour s’achever cette année aussi et laisser place à la huitième saison de la fresque, Jojolion. Le travail de Tonkam fut colossal, certes pas sans défaut, mais on se doit de féliciter l’éditeur pour un tel travail accompli puisque désormais, tout Jojo est disponible en France, sans que chacun doive payer un prix exorbitant pour mettre la main sur l’édition antérieure.

Entamer cet opus a donc quelque chose de symbolique, ne serait-ce parce qu’il achève la quatrième partie de l’œuvre qui est aussi la plus personnelle de l’auteur. Cela se ressent encore une fois à plusieurs reprises puisque certains de ses choix pour ce final pourraient ne pas plaire à tous. Qu’à cela ne tienne, c’est un combat final haletant et rondement mené que nous propose Hirohiko Araki.

A ce titre, on se situe bien dans la droite lignée du tome précédent qui plantait l’affrontement final contre Kira Yoshikage de manière magistrale, grâce à ses rebondissements intelligents et un suspense qui ne s’arrêtait pas tout le tome durant. Le dernier combat contre Kira reste dans cette optique puisque plus qu’un final en grandes pompes comme l’auteur a pu en proposer, par exemple la bataille de grande ampleur contre Dio dans Stardust Crusaders, Araki reste plus simple, créant presque un huis clos pour le dernier acte de l’œuvre, un acte où la stratégie prime sur la force pure et où chaque faux pas peut devenir synonyme de mort. Alors, la combinaison entre Josuke et le petit Hayato fait encore de merveilles, permettant au combat d’évoluer sans cesse, de proposer moult retournements de situations et ainsi créer une tension continue et jusqu’au bout. Cette tension est d’autant plus palpable que, là aussi, le mangaka développe son combat jusque dans les tout derniers chapitres, sans forcément prendre le temps d’instaurer un long épilogue. La fin du tome se profile alors pendant qu’on se questionne sur l’issue décisive de la série qui pour changer de tournant d’un instant à l’autre… En terme d’intensité, Araki aura rarement été aussi loin dans les quatre premières parties !

L’issue tant attendue du combat contre Kira pourra alors choquer des lecteurs, voire en décevoir au point que ces derniers considéreront toute cette partie autour de Kira comme un pétard mouillé. Ici, Araki développe une idée bien précise de l’antagoniste, celui qui effraie par la faille qu’il présente dans son cœur. Kira, individu banal au possible, s’est montré particulier, voire attachant, pour sa psychologie. Alors, le final du combat est à l’image du personnage, une véritable banalité qui s’avère aussi effrayante. Même le plus cruel des antagonistes n’est à l’abri, une idée qui prend un sens profond dans cette fin de saison.

Par son suspense et son dénouement, le combat final est à la hauteur de nos espérances, et ce qui se trouve au-delà aussi. Alors, le mystère Reimi Sugimoto trouve aussi son épilogue, logique et qui boucle toute l’intrigue centrée autour de Kira. Finalement, nos seuls regrets viennent du manque de rôle de quelques personnages, Rohan et Kôichi bien sûr, mais aussi Yukako voire Mikitaka dont l’identité n’aura jamais été véritablement traitée.

Une page se tourne donc pour la saga Jojo’s Bizarre Adventure puisque l’une de ses parties les plus importantes, du point de vue du mythe qu’est l’œuvre, touche à sa fin. Chaque saison étant une propre série avec son contexte, son ambiance et ses personnages, dire au revoir à Josuke, Kôichi et leurs compagnons sonne comme un pincement au cœur… Bien sûr, Jojo n’est pas terminé, il se poursuit chronologiquement avec Golden Wind (Vento Aureo). Ceux qui poursuivront directement sur le cinquième arc remarqueront d’ailleurs un premier volume très fin, et pour cause : afin de coller au découpage de la saga en différentes séries, Tonkam a inclus les premiers chapitres du tome 47 dans le dernier volume de Diamond is Unbreakable, nous proposant ainsi un opus plutôt épais pour un prix inchangé. Place donc au vent doré, et adieu Morio !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs