Jin Vol.7 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Janvier 2016

Pour soigner Shozan Sakuma, Jin est parti avec Ryoma et Yamada au coeur de Kyôto, alors en proie à la violente opposition entre partisans de l'Empereur et fidèles du Shogun. De fil en aiguille, il rencontre plusieurs grandes figures des deux camps, comme Soji Okita du Shinsengumi, et surtout Kichinosuke Oshima, futur Takamori Saigo dont il souhaite guérir l'appendicite... alors même qu'il se trouve au coeur d'une résidence du clan Satsuma et peut sentir tout autour de lui leur hostilité à son égard !

En réalité, l'opération de l'appendicite de Kichinosuke est assez rapidement passée en revue, et il en est de même pour l'opération suivante, où Jin doit soigner un chat qui rappelle son défunt grand frère à Kogiku, une jeune maiko de 11 ans de quartier de Gion. Rien de vraiment passionnant cette fois-ci sur le plan médical... et pour cause, cet arc à Kyôto sert avant tout à nous exposer le contexte historique très tendu d'alors, et à faire entrer en scène plusieurs personnages qui auront sans doute leur importance, que ceux-ci soient visiblement inventés comme Shusuke ou Kogiku, ou historique comme le futur Takamori Saigo, Soji Okita, Oryo l'épouse de Ryoma, ou Yoshinobu Hitotsubashi, futur dernier shogun avant la fin du shogunat des Tokugawa. Et de ce côté-là, l'objectif est réussi : Motoka Murakami expose de façon un peu linéaire, mais très claire ces différents protagonistes, tous aisément identifiables, et c'est avec curiosité que l'on attend de voir leur rôle dans la suite de l'oeuvre.
A part ça, cette partie à Kyôto est également intéressante pour les interrogations que Jin est contraint de se poser quant à son rôle. Sa volonté de soigner Saigo Takamori est-elle née parce qu'il sait qu'il jouera un rôle primordial dans la Restauration ? Lui qui connaît le futur, doit-il prendre celui-ci en compte dans son rôle de médecin ? Notre héros se forge peu à peu son avis.

La partie à Kyôto est finalement moins longue qu'on aurait pu le croire et, bien qu'assez linéaire, elle pose efficacement contexte et nouveaux personnages. A son retour à Edo aux deux tiers du tome, Jin retrouve Saki, Fukuda (dont le rôle de possible traître continue d'intriguer sans plus, mais n'est pas oublié), Saburi et les autres, mais à peine est-il rentré qu'il doit déjà faire face à une nouvelle situation délicate. Et celle-ci concerne Ei Tachibana, son ancienne bienfaitrice, atteinte du béribéri... Tout en exposant de façon très scolaire, mais claire le contexte d'apparition de cette maladie (une alimentation trop pauvre et trop basée sur le riz blanc) et les conséquences qu'elle a pu avoir (par exemple, l'affaiblissement de soldats nippons pendant la guerre russo-japonaise au début du 20ème siècle), Murakami expose un cas intéressant, non seulement parce qu'il concerne une proche de Jin, mais aussi parce que Dame Ei conserve encore sa rancoeur auprès de sa fille... au point de préférer se laisse mourir. La solution imaginée par Jin pour essayer à la fois de guérir Ei et de la réconcilier avec Saki s'annonce intéressante, d'autant qu'elle permet de revoir brièvement des personnages des tomes précédents : Unsen, Kiichi, Akané.

On reste sur une très bonne lecture, bien qu'un peu trop scolaire et linéaire par certains aspects. L'oeuvre ne perd aucunement en intérêt.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction