Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 02 Décembre 2015
Remarqué peu à peu pour ses techniques chirurgicales remarquables et novatrices et pour la mise au point de la pénicilline, Jin, même s'il ne recherche aucunement la gloire et se contente de sauver tous ceux qu'il peut, suscite l'admiration et l'intérêt des uns... mais attise aussi la haine des autres, notamment des partisans de la médecine chinoise et de certaines personnes du centre médical. Aussi, quand il entreprend sur une jolie marchande d'Asakusa une greffe de la peau, il ne sait pas encore dans quelles circonstances délicates il devra finir cette opération. Car un soir, un incendie loin d'être accidentel se déclare au centre médical et réduit à néant les stocks de pénicilline, or cette dernière est primordiale pour la réussite de la greffe...
Dans un début de tome qui nous fait profiter de quelques décors et costumes magnifiques des marchands d'Asakusa, c'est donc une nouvelle opération délicate qui attend notre héros, et celle-ci est à nouveau passionnante ne serait-ce que pour sa richesse sur le plan médical : comme à son habitude Motoka Murakami aborde la chose sous de nombreux angles : l'aspect historique de la greffe (déjà existante sous l'Inde Antique, mais aussi sous une forme primaire dans l'Angleterre et l'Allemagne de l'époque), les détails de l'opération chirurgicale, l'importance de la pénicilline sur cette opération... Le danger tournant autour de Jin, quant à lui, ne ressemble ici qu'à un premier avertissement, car cela se résout assez vite, néanmoins c'est l'occasion d'aborder la pénicilline naturelle et de mettre en avant les tourments d'un Yamada devenu très fidèle à notre héros. Il y a également l'apparition d'un nouveau personnage, Gihé Hamaguchi, à l'attitude intrigante... Allié ou ennemi ? Le suspense ne dure pas très longtemps et la réponse arrive vite. Mais à côté de cette arrivée, Jin devra aussi composer avec la perte d'un soutien de poids, et l'auteur nous démontre à nouveau la maîtrise de son sujet en restant ici fidèle à l'histoire, l'homme concerné étant bien décédé en juillet 1863.
Cette étape importante passée, pas question pour Jin ne se reposer, déjà arrive une nouvelle opération difficile : guérir une courtisane amie de Nokazé d'une septicémie contractée suite à un avortement. Et pour pouvoir sauver la dénommée Hatsune, c'est un nouveau problème que devra régler Jin : celui du financement. Ici, l'aspect médical reste intéressant, mais est un peu moins poussé, et on se régale surtout grâce à tout ce qu'il y a autour : les questions d'argent et des possibles arnaques (un problème finalement résolu un peu facilement), un portrait immersif et assez dur de certains aspects de la condition de vie des courtisanes (la possibilité de tomber enceinte, les techniques d'avortement terribles pouvant avoir des conséquences sur la santé... sans oublier les tourments intérieurs de ces femmes perdant l'enfant), et une échappée visuellement superbe vers le milieu du théâtre, du plus spécifiquement du kabuki. Bâtiments et costumes sont croqués avec détails et précision, et c'est avec intérêt que l'on part à la rencontre de l'une des grandes figures historiques de ce milieu, Tanosuke Sawamura, acteur de rôle féminin un brin arrogant et très... théâtral.
Le dernier chapitre, lui, enclenche doucement de nouvelles choses, que ce soit dans la relation de Jin avec la courtisane Nokazé, ou dans l'arrivée d'un nouveau personnage qui aura sans nul doute son importance : Tatsugoro Shinmon des pompiers d'Asakusa, partisans du shogunat, opposé à la médecine occidentale, mais pas non plus étroit d'esprit...
Les deux opérations de ce tome ont beau offrir quelques rebondissements qui semblent se résoudre trop facilement/rapidement, on continue de se régaler devant les nombreuses richesses que Motoka Murakami offre à sa série. Et la traduction a le mérite de rester très claire malgré quelques fautes dans les dernières pages.
Dans un début de tome qui nous fait profiter de quelques décors et costumes magnifiques des marchands d'Asakusa, c'est donc une nouvelle opération délicate qui attend notre héros, et celle-ci est à nouveau passionnante ne serait-ce que pour sa richesse sur le plan médical : comme à son habitude Motoka Murakami aborde la chose sous de nombreux angles : l'aspect historique de la greffe (déjà existante sous l'Inde Antique, mais aussi sous une forme primaire dans l'Angleterre et l'Allemagne de l'époque), les détails de l'opération chirurgicale, l'importance de la pénicilline sur cette opération... Le danger tournant autour de Jin, quant à lui, ne ressemble ici qu'à un premier avertissement, car cela se résout assez vite, néanmoins c'est l'occasion d'aborder la pénicilline naturelle et de mettre en avant les tourments d'un Yamada devenu très fidèle à notre héros. Il y a également l'apparition d'un nouveau personnage, Gihé Hamaguchi, à l'attitude intrigante... Allié ou ennemi ? Le suspense ne dure pas très longtemps et la réponse arrive vite. Mais à côté de cette arrivée, Jin devra aussi composer avec la perte d'un soutien de poids, et l'auteur nous démontre à nouveau la maîtrise de son sujet en restant ici fidèle à l'histoire, l'homme concerné étant bien décédé en juillet 1863.
Cette étape importante passée, pas question pour Jin ne se reposer, déjà arrive une nouvelle opération difficile : guérir une courtisane amie de Nokazé d'une septicémie contractée suite à un avortement. Et pour pouvoir sauver la dénommée Hatsune, c'est un nouveau problème que devra régler Jin : celui du financement. Ici, l'aspect médical reste intéressant, mais est un peu moins poussé, et on se régale surtout grâce à tout ce qu'il y a autour : les questions d'argent et des possibles arnaques (un problème finalement résolu un peu facilement), un portrait immersif et assez dur de certains aspects de la condition de vie des courtisanes (la possibilité de tomber enceinte, les techniques d'avortement terribles pouvant avoir des conséquences sur la santé... sans oublier les tourments intérieurs de ces femmes perdant l'enfant), et une échappée visuellement superbe vers le milieu du théâtre, du plus spécifiquement du kabuki. Bâtiments et costumes sont croqués avec détails et précision, et c'est avec intérêt que l'on part à la rencontre de l'une des grandes figures historiques de ce milieu, Tanosuke Sawamura, acteur de rôle féminin un brin arrogant et très... théâtral.
Le dernier chapitre, lui, enclenche doucement de nouvelles choses, que ce soit dans la relation de Jin avec la courtisane Nokazé, ou dans l'arrivée d'un nouveau personnage qui aura sans nul doute son importance : Tatsugoro Shinmon des pompiers d'Asakusa, partisans du shogunat, opposé à la médecine occidentale, mais pas non plus étroit d'esprit...
Les deux opérations de ce tome ont beau offrir quelques rebondissements qui semblent se résoudre trop facilement/rapidement, on continue de se régaler devant les nombreuses richesses que Motoka Murakami offre à sa série. Et la traduction a le mérite de rester très claire malgré quelques fautes dans les dernières pages.