J'attends l'amour : Critiques

Aruhi Totsuzen Koi wa Kuru !?

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Septembre 2011

Quatrième one shot de Piyoko Chitose paru en France sur les six prévus par Tonkam. On a fait le plus gros, certes, mais après celui-là il en resterait deux ... Le prochain « Dévore moi » nous donne déjà le ton qui y sera abordé : sensiblement identique à tout ce que l’on connait déjà. Ceci dit, plus l’on avance plus les titres semblent mauvais. Car « J’attends l’amour » est tout simplement ridicule, voire parfois horrible. On ne s’amuse même plus, comme à l’ordinaire, des énormes erreurs de l’auteur mais ... Passons plutôt au résumé. Si tant est qu’on puisse parler d’histoire ... En effet, cette fois-ci la mangaka ne se contente pas d’une longue histoire ennuyeuse et de quelques bonus, mais plonge dans différents chapitres qui se suivent en se ressemblant vaguement. On assiste alors aux pitoyables efforts de Chitose pour nous plaire ... Un échec cuisant. Dans le premier chapitre on fait connaissance avec un professeur et -oh surprise ce n’est pas un élève !- le frère d’un de ses élèves. En à peine quelques secondes et mots échangés, ce dernier tombe amoureux du beau blond. Parce que le sexe sans l’amour c’est mal, donc il faut les faire tomber amoureux. Mais les sentiments aussi rapidement et sans aucune logique, c’est encore pire, en fait. Enfin, peu importe. Nos deux tourtereaux s’évitent donc, se retrouvent et, poussés par un désir incontrôlable (euh ? Seraient-ce là des animaux en rut ?), ils finissent par copuler devant le lycée. Oui oui, parce qu’au Japon personne ne passe jamais dans la rue le soir, surtout devant un lycée supposé être dans une zone habitée. Logique.

Tout ça en UN SEUL chapitre. Elle n’avait jamais fait aussi court et bâclé sauf dans des nouvelles de fin de volume. Navrant. Vient alors le tour dudit petit frère de nous présenter son ex-prostitué de petit ami. Là encore c’est la compétition pour la plus mauvaise idée, jugez plutôt : le puceau d’un côté, le prostitué de l’autre. Le grand frère s’inquiète, la jalousie s’installe et finalement la révélation tombe : il a fait l’amour avec d’autres hommes mais n’a jamais joui. Oui, c’est sûr que chez les hommes ce n’est absolument pas un phénomène physiologique. Et donc, si son petit ami parvient à le faire jouir, alors ce sera la preuve de leurs sentiments. Jusqu’ici, ridicule mais pas repoussant. Sauf qu’il faut convaincre le grand frère. Et voilà qu’ils font l’amour (et encore, je suis gentille) devant le frère d’un des jeunes hommes. Oui, ça ne leur pose aucun problème et ils l’avaient même totalement oublié. Mais qu’est ce donc que cette famille de dégénérés qui traumatiserait n’importe quel adolescent digne de ce nom ? Ce chapitre est une horreur. Puis on retrouve les héros précédent (l’amour à la plage, pas plus cliché) pour ensuite venir sur un autre chapitre. Qui est véritablement tout aussi affreux que les autres : un médecin compte préparer sexuellement un gamin pour que celui qui l’a recueilli en fasse son jouet sexuel. Ah mais non, attendez c’est une blague, une machination pour prouver l’amour qu’il y a entre le médecin et le gamin. Le gamin, oui oui. On est bien à la limite du shota, sans aucun souci là encore (bien que l’âge ne soit pas précisé).

Enfin, un dernier long chapitre sur des jumeaux et, encore une fois, une vision bien ridicule de l’amour avec un hétéro qui, en une soirée, tombe amoureux d’un homme. Et couche avec son frère, pour finir par tomber amoureux de lui. Mais bien sûr ... Personnellement, je n’apprécierai pas que l’on m’aime avec autant de désinvolture et de superficialité. Notez que je n’ai cité aucun nom de personnages tant les retrouver me paraissait inutiles puisqu’ils ne sont que des pantins instrumentalisés pour le désir malsain et pitoyable de la mangaka. Ce tome est sans aucun doute le pire de tous ceux que l’on connait de l’auteur, et pourtant ce n’est pas faute de rivaliser ! Heureusement ce tome est sous cellophane et c’est tant mieux. Côté dessins, c’est le grand classique que l’on connait déjà : on déplore aussi les visages plus pointus qu’un cure-dent, les cheveux perpétuellement coiffés avec un pétard, et ce pour tous les protagonistes. De même, un style assez récurrent, est inhérent aux personnages, qui arborent en plus des yeux peu expressifs, des postures extrêmement figées par moments … Les scènes érotiques se passent toujours grâce à des positions de contorsionniste tant elles sont parfois tordues et ... imaginatives. L’édition est toutefois agréable, du papier blanc et clair, une traduction ... disons, qui colle bien à ce que l’on voit dans les graphismes.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
7 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs